Ouverture en hausse à New York, avant les chiffres des stocks
Vers 13H20 GMT, le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre avançait de 31 cents à 88,65 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
"Il y a le potentiel pour une hausse modérée, avec le mouvement des marchés boursiers", a relevé Rich Ilczyszyn, de MF Global, soulignant que la volatilité restait élevée sur le marché pétrolier.
Le goût pour le risque des investisseurs a été ravivé mardi par des informations sur un possible règlement définitif de la crise de la dette européenne dès ce week-end.
La capacité d'intervention du Fonds de soutien européen (FESF) pour les pays en difficulté devrait être portée à entre 1000 et 2000 milliards d'euros lors du sommet européen qui se tiendra dimanche à Bruxelles, a indiqué mercredi une source diplomatique proche des discussions.
"Il y a des discussions pour augmenter la capacité d'intervention du FESF (sans nouvelle garantie des Etats, ndlr). Le montant défini sera entre 1.000 et 2.000 milliards d'euros", a indiqué cette même source, confirmant des informations publiées par le quotidien britannique The Guardian.
"Entre les défauts des banques, les injections de liquidités (annoncées par les banques centrales), les risques de défaut des Etats et l'abaissement de la note de crédit des Etats-Unis, il ne faut pas se demander pourquoi les cours du pétrole sont si volatils" depuis plusieurs mois, a remarqué Phil Flynn, de PFG Best Research.
Et l'enthousiasme suscité par l'article du Guardian démontre combien "les marchés pétroliers suivent des choses qui n'ont rien à voir avec ce qu'on appelle les fondamentaux", c'est-à-dire les éléments structurant l'offre et la demande, a souligné M. Flynn.
Aux Etats-Unis à proprement parler, les investisseurs attendaient la publication des chiffres des stocks américains d'or noir.
La fédération professionnelle API, qui publie ses propres statistiques, a estimé mardi soir que les stocks américains de brut avaient chuté la semaine dernière de 3,1 millions de barils.
"Ce chiffre n'est pas nécessairement encourageant car il s'explique surtout par une nette baisse des importations" plus que par la solidité de la demande, ont remarqué les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires ont au contraire estimé que le département de l'Energie (DoE) devrait faire état d'une hausse de 1,1 million de barils des réserves de brut sur la semaine achevée le 14 octobre, ainsi que d'une chute de 1,7 million de barils des stocks d'essence et d'une baisse de même ampleur des stocks de distillats (gazole et fioul de chauffage).
jq
(AWP / 19.10.2011 15h51)