Le brut en léger recul à Londres, avant les stocks américains
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 111,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 13 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre grimpait quant à lui de 21 cents à 88,55 dollars.
"La toile de fond pour le marché du pétrole, c'est un regain d'espoir sur les perspectives de la zone euro", même si la prudence reste de mise "avant de voir sur quelles solutions s'accordera le sommet européen de ce week-end", commentait Peter Beutel, analyste de la société énergétique Cameron Hanover.
Selon le quotidien britannique The Guardian, Paris et Berlin se sont entendus pour porter la capacité du Fonds de secours de la zone euro (FESF) à 2.000 milliards d'euros, contre 440 milliards actuellement - un plan qui pourrait être ratifié lors du sommet de l'Union européenne dimanche à Bruxelles
Ces informations ravivaient l'appétit des investisseurs pour les actifs jugés risqués, confortant les places boursières et l'euro, mais les prix du pétrole peinaient à en profiter, dans un marché où les craintes sur la croissance économique et la demande de brut restent vives.
"Le marché reste prudent car il n'y a pas de solution facile à la crise. On ne cesse d'évoquer des mesures décisives avant des réunions internationales du week-end avant de se retrouver le lundi suivant sans grande avancée et de nouvelles inquiétudes" pour les opérateurs, avertissait M. Beutel.
Outre la crise des dettes européennes, les investisseurs restaient par ailleurs sur leur garde avant les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), estimait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
"Les stocks de produits distillés seront très scrutés, alors que la consommation (de fioul de chauffage) semble résister particulièrement bien à l'approche des mois d'hiver et sur fond de ralentissement des cadences de raffineries", ce qui pourrait entretenir des tensions sur le marché américain des produits pétroliers, observait M. Kryuchenkov.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,1 million de barils des réserves de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 14 octobre, ainsi que d'une chute de 1,7 million de barils des stocks d'essence et d'une baisse de même ampleur des stocks de distillats (gazole et fioul de chauffage).
La fédération professionnelle API, qui publie ses propres statistiques, a estimé mardi soir que les stocks américains de brut avaient au contraire chuté la semaine dernière de 3,1 millions de barils - "un chiffre qui n'est pas nécessairement encourageant car il s'explique surtout par une nette baisse des importations" plus que par la solidité de la demande, remarquaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
sm
(AWP / 19.10.2011 12h48)