Le brut ouvre en léger recul à New York, prudence avec l'Europe
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre reculait de 37 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 86,43 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
L'or noir, qui avait ouvert en hausse, avait atteint un sommet mensuel dans les échanges avant l'ouverture à New York, à 88,18 dollars le baril.
"L'optimisme (des marchés) a été renforcé par la réunion des ministres du G20 ce week-end, augmentant les attentes pour le sommet européen" du 23 octobre, ont écrit dans une note les économistes de Commerzbank.
Toutefois, les "fondamentaux (données conjoncturelles) ne supportent pas une hausse des cours", ont-ils noté.
Des "prises de bénéfices" sont à attendre dans la journée, a abondé auprès de l'AFP Rich Ilczyszyn, analyste chez MF Global
"La demande de pétrole aux Etats-Unis et dans d'autres pays de l'OCDE continue de chuter et la croissance de la demande en Chine connaît également un affaiblissement", a remarqué Commerzbank, pour qui "une chute substantielle des cours" n'est pas exclue "si le sommet européen devait décevoir".
"Le marché est exagérément en hausse, on devrait assister à une baisse des cours avec un dollar en hausse et les développements en Europe", a renchéri M. Ilczyszyn.
Les mises en garde des analystes répondaient aux propos tenus par le ministre allemand des Finances, après les déclarations de bonne volonté du week-end. Selon Wolfgang Schäuble, "les dirigeants de l'UE ne vont pas s'entendre sur une solution définitive le 23 octobre" lors d'un sommet européen où ils ont pourtant promis des résultats "décisifs".
Par ailleurs, le regain de tension entre les Etats-Unis et l'Iran affectait les marchés, a relevé Phil Flynn, de PFG Best Research, à Chicago.
Les Etats-Unis ont annoncé la semaine dernière avoir déjoué un projet d'assassinat visant l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington, Abdel Al-Jubeir, un projet "conçu, organisé et dirigé par l'Iran", selon les autorités américaines. Téhéran a démenti toute implication.
"La crainte que ceci puisse éventuellement dégénérer en un conflit militaire pourrait maintenir une tendance à la hausse" sur l'or noir, a fait valoir M. Flynn.
rp
(AWP / 17.10.2011 15h43)