Les cours en ordre dispersé, sur fond d'espoir accru en zone euro
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, nouveau contrat de référence, s'échangeait à 111,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 48 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Il avait grimpé vendredi jusqu'à 114,80 dollars, son plus haut niveau depuis le 15 septembre, et repartait ainsi en légère baisse lundi, les investisseurs cherchant à engranger quelques bénéfices.
De son côté, dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre gagnait 34 cents à 87,14 dollars.
Le Brent a "nettement rebondi vendredi, effaçant ainsi presque la totalité de ses fortes pertes de septembre", porté par quelques indicateurs rassurants aux Etats-Unis, et des tensions géopolitiques entre les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et l'Iran, observait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Malgré leur léger repli à Londres, "les cours du brut sont toujours soutenu par l'optimisme du marché sur le fait qu'une solution décisive à la crise de la dette en zone euro pourrait être bientôt trouvé", notaient les analystes de Commerzbank, un optimisme renforcé par la réunion des ministres des Finances du G20 à Paris ce week-end.
Les ministres des Finances du G20, réunis ce week-end à Paris en préparation du sommet des dirigeants des vingt principaux pays riches et émergents le mois prochain, ont reconnu samedi les progrès réalisés par les Européens dans la résolution de leur crise de la dette, mais, inquiets pour la croissance mondiale, ils les ont aussi pressés de tenir leurs promesses.
La présidence française du G20 a assuré que les Européens apporteraient le 23 octobre une réponse "décisive" à la crise.
"Les résultats du Conseil européen du 23 octobre seront décisifs", a martelé le ministre français des Finances, François Baroin, à l'issue de cette dernière réunion des grands argentiers du G20 avant le sommet de Cannes (sud-est de la France), les 3 et 4 novembre.
Les espoirs de voir un plan concret annoncé sous peu renforçaient l'appétit des investisseurs pour les actifs jugés plus risqués, comme les matières premières mais aussi l'euro, qui est monté jusqu'à 1,3914 dollar lundi en début d'échanges européens, son niveau le plus élevé depuis le 15 septembre.
La trajectoire du dollar est l'un des principaux moteurs des mouvements du marché pétrolier, particulière en l'absence d'évènements majeurs sur le plan des fondamentaux de l'offre et de la demande d'or noir. Ainsi, l'affaiblissement du billet vert rend plus attractifs les achats de brut, libellé en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les investisseurs seront tout de même attentifs lundi à la diffusion de deux indicateurs industriels aux Etats-Unis - l'activité dans la région de New York en octobre et la production industrielle en septembre - en quête d'indices sur la vigueur d'une reprise économique, et ainsi d'une demande énergétique, américaine toujours à la peine.
jq
(AWP / 17.10.2011 12h40)