Le pétrole quasi-stable, l'effet du coup de force de l'Opep+ s'essouffle déjà
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a gagné un petit cent, pour clôturer à 84,94 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en mai, a lui grappillé 0,36%, à 80,71 dollars.
L'annonce, peu avant la clôture, du redémarrage, en France, de la raffinerie Esso-ExonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon, à l'arrêt depuis le 25 mars, a aidé les cours à finir dans le vert, mais l'humeur restait morose.
"Les partisans d'une hausse étaient bien positionnés dimanche soir, mais je pense qu'ils ne sont plus aussi confiants aujourd'hui", a commenté Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report.
L'annonce, dimanche, d'une réduction volontaire de production de 1,16 million de barils par jour, initiée par huit membres du cartel formé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l'accord OPEP+, avait fait décoller les cours lundi.
Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. et WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. avaient ainsi terminé en hausse de plus de 6% chacun.
Mais pour Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting, ce choc infligé à l'offre est "éclipsé par un malaise général lié à une possible récession qui a saisi le marché".
Les économistes tablaient déjà, avant l'annonce, sur un ralentissement de l'économie, probablement accéléré par la crise bancaire.
Plusieurs indicateurs macroéconomiques américains publiés ces deux derniers jours les ont confortés dans cette idée, notamment l'indice d'activité ISM dans le secteur manufacturier en mars, ressorti lundi bien en-deçà de ce qui était attendu et témoignant d'une contraction de l'économie.
"Réduire la production" comme entendent le faire certains membres de l'alliance OPEP+, "parce que vous pensez que la contraction de la demande va la faire descendre en-dessous de l'offre, ce n'est pas forcément de nature à faire monter les cours", selon Stephen Schork.
L'analyste a relevé que les options de vente sur le pétrole (contrat qui permet de garantir un prix de vente) valaient plus cher, mardi, que les options d'achats, témoignant d'un manque de conviction des opérateurs sur un élan prolongé.
"Le rebond du brut est rentré dans un mur, car le pessimisme gagne le marché, qui voit l'économie américaine aller vers une récession", a expliqué, dans une note, Edward Moya, d'Oanda.
L'essoufflement des cours a été, en outre, accentué par la signature d'un accord permettant la reprise, dès mardi, des exportations de pétrole depuis le Kurdistan Irakien, un dossier qui bloquait le transport de millions de barils depuis dix jours.
(c) AFP