Le pétrole se reprend, nouveaux records en plus d'un an
Vers 16H40 GMT (17H40 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 1,95% à Londres par rapport à la clôture de jeudi, à 62,33 dollars, peu après avoir atteint 62,46 dollars.
Les cours des deux principales références européenne et américaine du brut, qui ont passé une grande partie de la journée dans le rouge, sont repartis à la hausse et même au-delà de leurs précédents plus hauts, revenant à des prix plus vus depuis respectivement les 24 et 10 janvier 2020.
"Cette tendance haussière implacable s'inscrit pourtant dans un contexte de prolongation des confinements", a constaté Lukman Otunuga, analyste de FXTM, "mais les négociants regardent au-delà".
"Beaucoup d'entre eux considèrent que les prix bas de 2020 et le sous-investissement qui en a découlé dans le secteur pourraient causer un déficit d'approvisionnement dans les prochaines années", a-t-il ajouté, de quoi alimenter encore davantage la hausse.
Deux rapports publiés jeudi par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), faisant état de perspectives mitigées sur la demande d'or noir, étaient pourtant venu rafraîchir les marchés la veille et plus tôt dans la journée.
L'AIE a par ailleurs indiqué que le rééquilibrage du marché pétrolier restait "fragile" en début d'année face à la propagation des nouveaux variants du virus du Covid-19.
De plus, l'inquiétude "monte autour de la prochaine réunion de l'OPEP+ car les investisseurs commencent à imaginer que l'alliance puisse ouvrir davantage les robinets" d'or noir, a souligné Stephen Innes, d'Axi.
Le cartel et ses alliés ont mis en place une réduction drastique de leur volume de production d'or noir depuis le printemps dernier face à la chute de la demande causée par la pandémie de Covid-19. Cette baisse est de l'ordre de 7,125 millions de barils par jour en février.
"Nous nous attendons à ce que l'OPEP maintienne l'accord de réduction" de la production, a cependant indiqué le ministre du pétrole irakien Ihsan Ismaeel mercredi.
Les vingt-trois se retrouveront le 4 mars à l'occasion du prochain sommet interministériel, le deuxième de l'année.
(c) AFP