Le brut repart à la hausse après le statu quo de l'Opep
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison juillet coté sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres valait 118,33 dollars, en hausse de 1,55 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le baril de "light sweet crude" pour la même échéance gagnait 2,26 dollars pour s'établir à 101,35 dollars.
Les cours du pétrole, qui évoluaient à la baisse avant la conclusion de la réunion de l'Opep à Vienne, se sont brutalement retournés après l'annonce par le secrétaire général du cartel, Abdallah El-Badri, d'un maintien des quotas de production à leur niveau actuel.
"Les membres ne sont pas parvenus à un consensus sur une modification de la production", a déclaré M. El-Badri lors d'une conférence de presse.
Cette annonce a surpris les marchés alors que les analystes tablaient ces derniers jours sur une hausse des quotas.
Plusieurs membres de l'Opep avaient demandé une augmentation de ces quotas fixés à 24,84 millions de barils par jour (mbj) depuis début 2009 pour répondre aux inquiétudes des pays consommateurs, échaudés par les prix élevés du brut.
Le statu quo "déçoit après les signes encourageants des représentants des pays du Golfe", expliquaient les analystes de Capital Economics. "Toutefois, la production de pétrole (de l'Opep) se situe déjà bien au-dessus du plafond de production du cartel, et certains membres, comme l'Arabie Saoudite, devraient étendre leur production sans tenir compte des quotas".
De plus, "pendant cette réunion, personne ne s'est véritablement opposé à une augmentation de la production, c'est le timing et le montant de cette hausse qui ont fait débat", a de son côté assuré le ministre iranien du Pétrole Mohammed ali-Abadi, dont le pays assure cette année la présidence de l'Opep.
En avril, l'offre totale de l'Opep était supérieure de plus de 1,3 mbj aux quotas impartis par l'organisation, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
Par ailleurs, les marchés digéraient l'évolution contrastée des réserves de pétrole aux Etats-Unis, selon un rapport du département américain de l'Energie (DoE) portant sur la semaine écoulée le 3 juin.
Les stocks de brut ont reculé de 4,85 millions de barils, soit plus de dix fois la baisse attendue par les analystes interrogés par Dow Jones Newswires.
A l'inverse, les réserves d'essence ont augmenté de 2,2 millions de barils, soit près de 4 fois la hausse prévue par ces mêmes analystes.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont pour leur part progressé contre toute attente de 810.000 barils.
Les chiffres des stocks d'essence et de distillats étaient de nature à alimenter des inquiétudes sur la demande américaine, qui reste terne.