Le pétrole en nette baisse, retour annoncé de la production libyenne
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a perdu 65 cents à 48,97 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a cédé 38 cents à 51,44 dollars sur le contrat pour livraison en juin à l'Intercontinental Exchange (ICE).
La production va pouvoir reprendre sur le champ d'al-Sharara, dans le sud-ouest de la Libye, à la suite d'un "accord" avec les protestataires qui bloquaient depuis début avril un oléoduc acheminant le pétrole jusqu'à un port et une raffinerie à 50 km à l'ouest de Tripoli, a annoncé jeudi le président de la compagnie nationale libyenne.
Ce site pétrolier d'une capacité de 200.000 barils par jour est l'un des plus important d'un pays en proie à une guerre civile et qui peine à faire repartir sa production de brut.
"Il y a des informations venant d'Iran, d'un des responsables du pétrole, sur une augmentation significative de leur niveau de production", a complété Gene McGillian de Tradition Energy.
Bien que membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Iran et Libye ont été exemptés de réduction de leur production par l'accord du cartel visant à résorber l'excès d'offre.
Entrée en vigueur, cette limitation des extractions, à laquelle se sont associés onze autres pays, peine à faire ressentir ses effets tandis que les Etats-Unis, qui ne sont pas partie prenante, font repartir leur production.
Les cours restaient d'ailleurs jeudi sous la pression d'une nouvelle progression hebdomadaire de la production américaine annoncée la veille par le Département américain de l'Energie (DoE).
L'OPEP ne convainc pas
Cela s'est conjugué à une forte progression des réserves de produits dérivés aux Etats-Unis, notamment d'essence, qui inquiète les analystes au moment où doit commencer la saison durant laquelle les automobilistes américains utilisent plus leur véhicule.
Le secrétaire général, Mohammed Barkindo, s'est dit "confiant" jeudi de l'avancée des discussions entre les pays producteurs membres et non-membres de l'OPEP sur l'avenir de l'accord.
"Le secrétaire général de l'OPEP a beau se vanter de la baisse du surplus des réserves mondiales, il est désormais clair que les marchés n'y croient pas pour l'instant", a résumé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
(c) AFP