Le pétrole rebondit fortement, l'espoir revenant sur une baisse de l'offre
Le cours du baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril, qui avait baissé de plus de deux dollars depuis le début de la semaine, a regagné 2,12 dollars à 38,46 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a avancé de 1,59 dollar à 40,33 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Avant même l'ouverture de la séance new-yorkaise, les investisseurs étaient bien disposés par l'annonce par le Qatar de cette réunion, prévue le 17 avril, qu'ils osaient de moins en moins espérer.
Elle doit s'inscrire dans le sillage d'un accord sur un gel de l'offre -entre l'Arabie saoudite, meneur de l'OPEP, le Qatar et le Venezuela, deux plus petits membres, ainsi que la Russie, gros producteur extérieur au cartel-, dont l'annonce en février avait largement contribué à relancer les cours après une chute au plus bas depuis 2003.
La réunion d'avril aura une ampleur plus grande puisqu'elle réunira quinze pays dont la production représente environ les trois quarts de l'offre mondiale.
Ce sera le premier pas d'un long chemin pour les producteurs pour décider ou non de baisser leur offre et voir comment ils peuvent gérer le retour de l'Iran sur le marché, a expliqué M. Lipow.
Membre de l'OPEP, Téhéran, qui commence à revenir sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions liées à son programme nucléaire, exclut formellement de participer à un gel de la production.
- Hausse des stocks aux USA
Bien sûr, il peut toujours y avoir une décision inattendue de baisser la production, entre les participants à la réunion, mais rien ne laisse croire que c'est au programme, et l'Arabie saoudite devrait s'en tenir à sa position actuelle: c'est aux producteurs aux coûts élevés de réduire leur offre, a-t-il jugé.
D'ailleurs, la perspective de la réunion d'avril a éclipsé l'annonce d'une hausse des réserves de brut aux Etats-Unis, a remarqué M. Lipow. On continue à les voir augmenter à des niveaux très élevés, alors que l'offre est déjà très excessive au niveau mondiale.
Néanmoins, même si cette hausse hebdomadaire de 1,3 million de barils, annoncée par le département de l'Energie (DoE) porte de nouveau les stocks de brut à un niveau sans précédent depuis 1930, elle est moindre que prévu et s'accompagne de l'annonce plus favorable d'une baisse de la production américaine.
De plus, les réserves d'essence ont décliné, même si moins que prévu, comme celles de produits distillés, tel le fioul.
Ce type d'évolution devrait être régulier en mars et pendant la plus grande partie d'avril, car les raffineries entrent en période de maintenance et liquident leurs réserves d'essence d'hiver, a conclu Matt Smith, de ClipperData.
Enfin, en fin de séance, les cours, déjà en forte hausse, ont accéléré sur fond d'affaiblissement du dollar, favorable au marché pétrolier puisqu'il est libellé en monnaie américaine, après une décision attentiste de la Réserve fédérale (Fed) quant à la politique monétaire américaine.
(c) AFP