Pétrole: le raffinage européen restera sous pression après un répit de 2015
Alors que de nouvelles raffineries devraient voir le jour en Inde, en Chine et au Moyen-Orient, dans le contexte d'une demande qui devrait peu augmenter, il y aura environ 6 millions de barils par jour d'excédent de production de produits raffinés dans le monde à horizon 2020, a indiqué M. Duseux lors d'une conférence de presse.
Au total, 25 à 30 raffineries devraient fermer quelque part dans le monde, et selon lui, étant donné la rentabilité des raffineries sur le Vieux Continent, la menace est essentiellement sur l'Europe.
Quatre nouvelles raffineries devraient fermer cette année, indique l'Ufip, dont celle de Total à La Mède dans le sud de la France, qui sera reconvertie dans la production d'agrocarburants.
Dans ce contexte de concurrence mondiale, seules les plus efficaces resteront insiste M. Duseux, qui a de nouveau plaidé pour un assouplissement de la réglementation environnementale européenne qui oblige à investir pour réduire les émissions polluantes des raffineries.
D'autant que l'augmentation de la marge brute de raffinage observée l'an dernier en Europe (46 euros par tonne contre 22 euros en 2014), et qui a permis aux groupes pétroliers de compenser leurs mauvais résultats dans l'exploration/production plombés par la chute du prix du brut, ne se poursuit pas début 2016.
Depuis le début de l'année elle est retombée en moyenne à 27 euros par tonne, quand il faudrait 30 euros pour équilibrer les coûts, selon M. Duseux.
(c) AFP