Le pétrole tente un rebond avant les stocks américains de brut
Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 33,28 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 56 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars prenait 55 cents à 30,43 dollars.
Les prix avaient bénéficié la semaine dernière de spéculations sur la possibilité d'un accord entre la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont l'Arabie saoudite est le chef de file, pour imposer une baisse de la production qui permettrait de réduire les excédents d'offre.
Cette perspective semblait toutefois de moins en moins probable aux investisseurs alors que des discussions mardi entre le ministre vénézuélien du Pétrole Eulogio del Pino et des responsables russes du secteur n'ont débouché sur aucune mesure claire pour réduire la production et que l'OPEP n'a jamais confirmé que des pourparlers entre pays producteurs allaient bien avoir lieu.
Aussi les prix sont-ils repassés hier sous le seuil psychologique des 30 dollars le baril à New York "alors que les attentes concernant une coopération amicale de l'OPEP avec la Russie pour tailler dans le niveau record de production d'un marché fortement saturé ont rapidement diminué", soulignait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Dans ce contexte, les investisseurs seront particulièrement attentifs plus tard dans la journée aux derniers chiffres sur l'état des réserves américaines de brut, qui devraient ressortir à nouveau en forte hausse.
D'après l'association professionnelle American Petroleum Institute (API), qui a publié mardi soir ses propres estimations des stocks américains de brut, ces derniers ont encore augmenté de près de 4 millions de barils lors de la semaine achevée le 29 janvier.
"La même chose pourrait se produire à nouveau (ce mercredi) dans les statistiques officielles du département américain de l'Énergie si la hausse des stocks dépasse les 5 millions de barils", ajoutaient-ils.
Les stocks d'essence auraient pour leur part augmenté de 6,6 millions de barils tandis que ceux de produits distillés ont progressé de 400.000 barils, d'après les chiffres de l'API cités par Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Une nouvelle consolidation des stocks "serait de nature à exacerber les inquiétudes croissantes concernant l'excès d'offre excédentaire, offrant par conséquent une occasion aux investisseurs aux positions vendeuses de faire plonger les prix encore plus bas", commentait M. Otunuga.
(c) AFP