Le pétrole bénéficie d'un recul du dollar avant les stocks
Vers 14H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars gagnait 96 cents à 30,84 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), alors qu'il avait fini sous le seuil des 30 dollars la veille pour la première fois depuis près de deux semaines.
"Toutes les matières premières sont en hausse ce matin sur la base d'un dollar plus faible", a souligné Bob Yawger, chez Mizuho Securities, estimant que les investisseurs pariant sur un rebond des cours avaient saisi l'occasion de revenir sur le marché, tandis que les autres tentaient d'équilibrer les risques pris en pariant à la baisse.
"Mais je ne sais pas si (cette hausse des cours) va survivre aux chiffres" hebdomadaires du ministère de l'Energie sur les stocks de pétrole attendus à 15h30 GMT, a ajouté M. Yawger.
Selon l'association professionnelle API, qui a publié une estimation mardi soir après la clôture, les stocks de pétrole brut auraient augmenté de 3,8 millions de baril durant la semaine achevée le 29 janvier, ceux d'essence de 6,6 millions de barils et ceux de produits distillés de 400.000 barils en dépit de la tempête de neige ayant frappé l'est des Etats-Unis. "J'ai été spécialement surpris par la hausse des stocks de produits distillés", a déclaré M. Yawger.
Ce serait la première fois que les stocks de brut dépassent la barre des 500 millions de barils, confirmant les énormes excédents d'offre, ont souligné les experts de Commerzbank.
Selon la prévision médiane des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks de brut se seraient étoffés de 4 millions de barils, tandis que ceux d'essence auraient augmenté de 2,5 millions de barils, et ceux de produits distillés (dont le diesel et le fioul de chauffage) auraient baissé de 1,5 million de barils.
Une nouvelle consolidation des stocks "serait de nature à exacerber les inquiétudes croissantes concernant l'excès d'offre, offrant l'occasion aux investisseurs aux positions vendeuses de faire plonger les prix encore plus bas", a souligné Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
M. Yawger a souligné pour sa part qu'aucune nouvelle information concernant les données fondamentales du marché, et la possibilité d'une baisse de la production mondiale, n'était de nature à encourager les acheteurs.
Les prix avaient bénéficié la semaine dernière de spéculations sur la possibilité d'un accord entre la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour imposer une baisse de la production permettant de réduire les excédents.
(c) AFP