Le pétrole rebondit à New York, entraîné par la Bourse et l'après-attentats
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre a gagné 1,00 dollar à 41,74 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a gagné juste 9 cents à 44,56 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), ayant mis plus longtemps à regagner une tendance positive.
Au bout d'un moment, a ajouté M. Flynn, "le marché du pétrole a fini par suivre l'indice (boursier) Dow Jones", qui parallèlement accélérait sa hausse.
Par ailleurs la suite des attentats de vendredi à Paris, qui ont fait 129 morts et ont été revendiqués par le groupe de l'Etat islamique, a réintroduit une prime de risque dans le marché.
"On a entendu dire que des installations pétrolières de l'EI étaient visées par des frappes américaines, et cela a donné un coup de fouet au marché", a noté M. Flynn.
Enfin, l'approche de l'expiration des options sur le contrat pour livraison en décembre a conduit certains investisseurs à rééquilibrer leurs portefeuilles et contrer les paris qu'ils avaient pris à la baisse, a-t-il encore noté.
Tous ces facteurs ont fini par prendre le dessus sur les inquiétudes persistantes sur le déséquilibre du marché, qui reste marqué par l'excédent d'offre.
Des rapports de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), du département américain de l'Énergie (DoE) et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur l'état des réserves mondiales de brut publiés la semaine dernière ont fait plonger les cours du Brent et du WTI, ces derniers atteignant vendredi leurs plus bas en deux mois et demi.
Fawad Razaqzada, chez Forex, a estimé que le facteur géopolitique poussant à la hausse des cours pourrait ne jouer un rôle que très provisoire.
"Le rebond des cours du pétrole peut en effet avoir été encouragé par des risques géopolitiques accrus. Mais les investisseurs se sont rapidement rendu compte que les bombardements visant les cibles de l'État islamique sont pour l'essentiel loin de la plupart des principaux terminaux pétroliers, et donc ne devraient causer aucune véritable interruption de l'offre", a-t-il noté.
(c) AFP