Le pétrole ouvre en légère hausse à New York, un peu aidé par la géopolitique
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre prenait 35 cents à 46,61 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
L'avancée du marché, déjà en hausse lundi, "est largement dûe à la situation en Syrie", a estimé James Williams, de WTRG Economics.
"Qu'est-ce qui va se passer si cela se termine par une confrontation aérienne entre l'Otan et la Russie ?", s'est demandé M. Williams. "Tout cela sent la catastrophe et on va continuer à s'en préoccuper. Ce n'est pas qu'il y ait beaucoup de pétrole en Syrie - disons quelques centaines de milliers de barils par jour - mais il y a d'importants producteurs à ses frontières, en premier lieu l'Irak et l'Arabie saoudite."
Les préoccupations sur l'offre restent néamoins réduites, d'autant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont l'Irak et l'Arabie saoudite sont les principaux producteurs, vient de réaffirmer qu'elle ne prendrait pas seule en main une réduction de la surabondance mondiale d'or noir.
"L'Opep ne peut rien faire contre l'excès d'offre de 200 millions de barils sur le marché, il faut travailler ensemble (producteurs Opep et hors Opep) pour s'en débarrasser, c'est le problème numéro un", a prévenu le secrétaire général du cartel Abdallah El-Badri, lors de la conférence "Oil and Money", organisée à Londres mardi et mercredi.
La production élevée de pétrole, aux Etats-Unis, dans l'Opep ou en Russie, a largement contribué à faire chuter les prix de plus de moitié depuis l'été 2014.
Sur ce plan, les experts de Commerzbank ne considéraient pas spécialement comme un bon signe le fait que l'Arabie saoudite ait de nouveau abaissé ses prix pour ses clients asiatiques.
Cette stratégie montre "que l'Arabie saoudite est en train de particulièrement se concentrer sur le marché asiatique, très concurrentiel, afin que cela soit le plus ardu possible d'y gagner - ou regagner - des parts de marché pour d'éventuels rivaux comme l'Iran ou la Russie", ont-ils expliqué.
(c) AFP