Le pétrole cherche une direction, dans un marché morose face à l'excès d'offre
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 49,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 7 cents par rapport à la clôture de lundi.
"Les signes récurrents d'une surabondance d'offre sur les marchés qui ont plombé le moral des investisseurs depuis plus d'un an persistent", gênant ainsi à court terme toute tentative de rebond des cours, commentait Jameel Ahmad, analyste chez FXTM.
Lors d'une la conférence "Oil and Money" qui se tenait à Londres mardi et mercredi, le directeur du géant pétrolier Shell, Ben van Beurden, a estimé que les prix du pétrole devraient rester bas pour longtemps, et que l'industrie pétrolière est actuellement "en train de se reprogrammer" pour faire face à cela.
Malgré tout, M. van Beurden, a noté que "des premiers signes d'une reprise des cours étaient visibles, seulement avec l'excès d'offre et la résistance du pétrole de schiste aux États-Unis cela pourrait prendre du temps".
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de son côté poursuit sa stratégie de protection de ses parts de marché débutée il y a près d'un an, en maintenant son plafond de production inchangé à 30 millions de barils par jour (mbj).
Les observateurs du marché du pétrole estiment que la stratégie du cartel est principalement destinée à contrecarrer l'essor du pétrole de schiste américain, l'un des principaux responsables de la surabondance d'offre qui plombe les cours depuis juin 2014.
Et selon M. van Beurden, le cartel ne montre aucun volonté de changer sa politique pour le moment.
"L'Opep ne peut rien faire contre l'excès d'offre de 200 millions de barils sur le marché, il faut travailler ensemble (producteurs Opep et hors Opep) pour s'en débarrasser, c'est le problème numéro un", a constaté le secrétaire général de l'Opep, Abdallah El-Badri, lors de la conférence Oil and Money.
(c) AFP