Le pétrole finit en baisse à New York, à 59,69 dollars le baril
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin a perdu 19 cents à 59,69 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Avec huit puits de pétrole en moins cette semaine par rapport à la semaine dernière, selon la société de services pétroliers Baker Hughes, le déclin du nombre de puits est le plus faible qu'on ait vu depuis le 12 décembre, a souligné James Williams, chez WTRG Economics.
Le marché souffre actuellement d'une surabondance de l'offre, mais de premiers signes d'une baisse de la production nationale avaient redonné de l'optimisme aux investisseurs ces dernières semaines et contribué à pousser les cours à la hausse. Le prix du baril de WTI a progressé de quelque 40% entre la mi-mars et début mai.
Selon M. Williams, le nombre de puits en activité aux Etats-Unis pourrait avoir atteint un plancher et recommencer à augmenter dans les semaines qui viennent. Cela aura un effet psychologique sur le marché et représentera un facteur de baisse, même si, vu l'effet de retard entre cet indicateur et la production effective, cela n'empêchera la production de brut américain de refluer, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le marché reste prudent avant une réunion ministérielle de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) dans trois semaines.
Si, lors de leur réunion du 5 juin, les ministres de l'Opep disent qu'ils vont restreindre un peu la production, et obtiennent un peu de coopération des pays hors Opep, les prix pourraient se reprendre, a assuré Carl Larry, chez Frost & Sullivan, sans exclure de prochainement renouer avec un cours à 70 dollars le baril.
Une baisse volontaire du niveau de production de l'Opep ne semble pas très réaliste, ont toutefois relevé les analystes de Commerzbank, notant que la production du cartel était en avril au plus haut depuis septembre 2012 à 31,2 millions de barils par jour, selon les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) parus mercredi.
L'Opep avait refusé en novembre de limiter sa production de pétrole, certains pays, comme l'Arabie Saoudite qui est le chef de file du cartel, baissant même leurs prix pour consolider leurs parts de marché.
(c) AFP