Le pétrole se replie avant les stocks américains
Vers 14H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars cédait 2,25 dollars à 50,80 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), se maintenant au-dessus de la barre des 50 dollars.
Lors des trois dernières séances, les prix du pétrole ont gagné plus de 8,50 dollars, soit près de 20%, bénéficiant d'une chute des plate-formes en activité aux Etats-Unis et d'annonces de réductions d'investissements chez de grands groupes comme le britannique BP, le français Total et l'américain Chevron.
Toutefois, les cours risquent considérablement de s'orienter dans le rouge aujourd'hui, après le très fort rebond des derniers jours, qui était technique et lié au fait que des investisseurs se sont débarrassés de positions jugées trop orientées à la baisse, a prévenu Bart Melek, de Commodity Strategy TD Securities.
Le marché va surveiller les chiffres sur les réserves et la production aux Etats-Unis, publiés (à 15H30 GMT) par l'Agence d'information sur l'énergie (EIA), qui dépend du département de l'Energie (DoE), a-t-il précisé.
L'American Petroleum Institute (API), fédération du secteur en a donné un avant-goût en annonçant une forte hausse des réserves dans son propre rapport, publié mardi, a rapporté Bart Melek. Nous allons probablement nous rendre compte que la production continue à augmenter aux Etats-Unis.Selon les analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks de brut ont augmenté la semaine dernière de 3,9 millions de barils, ce qui leur ferait atteindre un niveau sans précédent depuis les années 1930.
Les analystes s'attendent en revanche à ce que les réserves d'essence et les stocks de produit distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) aient respectivement diminué de 450.000 barils et 1,2 million de barils.
Par ailleurs, le dollar se renforce et fait souffler des vents contraires sur les cours, les échanges de pétrole étant libellés en monnaie américaine et donc moins intéressants, a noté Matt Smith, de Schneider Electric.
Dans le reste de l'actualité du pétrole, un groupe armé a attaqué un champ en Libye, dans lequel Total détient des parts, mais cette information ne perturbe pas les marchés, a noté Matt Smith.