Le pétrole en légère reprise dans un contexte peu favorable
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 102,53 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 24 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance était quasi stable et gagnait 6 cents, à 93,71 dollars.
Le dollar s'est nettement renforcé, atteignant vendredi un plus haut depuis début septembre 2013 (à 1,3221 dollar pour un euro), les investisseurs pariant sur une hausse de taux anticipée aux Etats-Unis après plusieurs indices en ce sens. Or le renforcement du dollar pèse sur les matières premières libellées dans la monnaie américaine, comme le pétrole, en les rendant plus coûteuses pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, les cours du brut restaient pénalisés par plusieurs facteurs, dont une offre abondante et une demande en berne, qui les font chuter depuis quelques semaines déjà.
Les marchés semblaient en revanche peu soucieux de l'instabilité géopolitique.Des rapports sur l'avancée du convoi d'aide russe sur le territoire ukrainien vendredi n'ont quasiment plus d'impact. Et les avancées des terroristes de l'EIIL à l'Est de la Syrie et dans le Nord de l'Irak, ainsi que l'annonce d'un califat proclamé au nord du Nigeria, qui est le plus gros producteur pétrolier d'Afrique, n'ont pas provoqué de réaction sur le marché non plus, expliquent des analystes de Commerzbank.
Malgré les combats entre les jihadistes et les forces armées irakiennes, les exportations pétrolières de l'Irak n'ont en effet pas été perturbées, car elles partent majoritairement du sud, région qui n'est pour l'instant pas affectée par le conflit.
Par ailleurs, bien que la Libye soit toujours plongée dans le chaos, les exportations pétrolières ont réussi à se redresser après plus d'un an d'interruptions à divers degrés.
Les chiffres de productions de l'OPEP cette semaine devraient montrer une légère hausse de la production en août, ce qui n'aide pas à la reprise des cours. La principale raison est la Libye, qui produisait 600.000 barils de brut par jour en fin de semaine dernière, soit environ 200.000 b/j de plus qu'en juillet en moyenne, poursuivent les analystes de Commerzbank.
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