Le pétrole finit en hausse, dopé par la baisse des réserves d'or noir aux Etats-Unis
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a avancé de 73 cents, à 103,12 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le rapport sur les réserves de brut a nettement soutenu les prix aujourd'hui, montrant un net recul des stocks aux Etats-Unis dans un contexte de cadences très élevées des raffineries américaines, a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group.
Le département américain à l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi que les stocks de pétrole brut avaient reculé de 4 millions de barils lors de la semaine terminée le 18 juillet, une baisse supérieure à celle prévue par les analystes (-2,5 millions de barils).
Les réserves de brut s'étaient déjà contractées de 13,1 millions de barils au cours des trois semaines précédentes, s'éloignant de leur sommet depuis 1931 atteint fin avril, à 399,4 millions de barils.
Une baisse des réserves de brut est jugée encourageante pour la demande d'or noir aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole.Le DoE a également fait part d'une progression des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) et d'essence, de respectivement 1,6 million et 2,4 millions de barils. Les analystes avaient de leur côté prévu une hausse de 1,9 million des stocks de produits distillés et de seulement 900.000 barils pour ceux d'essence.
Par ailleurs, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, ont baissé de 1,5 million de barils à 18,8 millions de barils, leur plus bas niveau depuis début novembre 2008.
C'est l'augmentation de la capacité d'acheminement du brut de ce terminal vers les raffineries du golfe du Mexique depuis le début de l'année qui a permis cette nette décrue des réserves à Cushing. L'engorgement de ce terminal avait précédemment pesé sur le WTI.
Par ailleurs, les opérateurs restaient attentifs à l'évolution de la situation au Proche-orient et autour de la crise ukrainienne.
L'Union européenne (UE) doit établir jeudi une nouvelle liste de personnalités et entités russes visées par des sanctions ciblées en raison de leur soutien aux séparatistes pro-russes en Ukraine.
Les mesures sectorielles pourraient toucher les secteurs des technologies clés et militaires ainsi que l'accès aux marchés financiers européens, les biens dits à double usage civil et militaire et le secteur de l'énergie.