Le pétrole baisse un peu, avant de nouvelles sanctions contre la Russie
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 107,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 30 cents, à 102,82 dollars.
Les cours du brut étaient victimes de prises de bénéfices après avoir clôturé en nette hausse mercredi.
Malgré les crises géopolitiques et de bonnes données économiques chinoises, le Brent a chuté sous les 108 dollars le baril, signalaient les économistes de Commerzbank.
En effet, la production manufacturière chinoise a progressé en juillet à son rythme le plus rapide depuis un an et demi, confirmant le récent raffermissement de la deuxième économie mondiale, selon un indicateur provisoire publié jeudi par la banque HSBC.L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par HSBC pour le pays s'est établi à 52,0 dans le mois courant, contre 50,7 le mois précédent.
Des indicateurs chinois encourageants soutiennent d'habitude les prix du pétrole, la Chine étant le deuxième consommateur mondial d'or noir et l'un des principaux moteurs de croissance de la demande globale de brut.
Les opérateurs restaient focalisés jeudi sur les tensions géopolitiques de par le monde, notamment autour de la crise ukrainienne, alors que l'Union européenne (UE) doit renforcer les sanctions contre la Russie pour son rôle dans ce conflit.
Les ambassadeurs des 28 pays membres de l'UE se réunissent à Bruxelles depuis la matinée pour décider d'une nouvelle liste de personnalités et d'entités russes visées par des sanctions en raison de leur soutien aux séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine.
Pour les économistes de Commerzbank, le marché pétrolier ne s'attend clairement pas à ce que l'UE impose des sanctions contre le secteur énergétique russe - ce qui signifie que la réaction du marché serait d'autant plus spectaculaire si cela s'avérait être finalement le cas.
De telles sanctions alimenteraient les craintes d'un dérèglement de l'approvisionnement du marché européen de l'énergie, dont environ 30% des importations de gaz et de pétrole proviennent de Russie.