Le brut ouvre en baisse, crainte d'une offre trop abondante
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 108,04 dollars, en recul de 1,62 dollar par rapport à vendredi.
"Il n'y a pas de véritable pénurie dans le marché", ont souligné les analystes de Commerzbank.
Les inquiétudes sur l'offre, sur fond de tensions géopolitiques en Afrique du nord et au Moyen-Orient, avaient contribué à faire grimper le pétrole à des niveaux records depuis septembre 2008, avant que ceux-ci ne lâchent un peu de lest la semaine passée.
Et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a affirmé au cours du week-end que l'offre restait largement abondante.
Le secrétaire général de l'Opep, Abdallah El Badri, a indiqué lundi que les pays producteurs de brut étaient "inquiets" du niveau élevé des cours, ajoutant que les marchés étaient suffisamment approvisionnés.
"Le marché est suffisamment approvisionné et notre production (de l'Opep) en mars est quasiment identique à celle de décembre, même si un pays membre n'est plus producteur", a dit M. Badri en référence à la Libye.
De son côté l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, a reconnu que la production de son pays n'avait atteint que 8,29 millions de barils par jour en mars contre 9,1 millions de barils par jour le mois précédent.
Le ministre du Pétrole du pays a souligné que le marché était "approvisionné en abondance".
"Selon des sources saoudiennes, l'abaissement de la production a aussi été décidé à cause d'une baisse de la demande", ont précisé les analystes de Commerzbank.
Selon Phil Flynn, de PFG Best Research, l'impact de l'annonce d'une baisse de la production saoudienne, qui aurait pu déclencher une hausse des prix, a été nuancé par le fait que "personne ne veut acheter leur +light sweet crude+", un nouveau mélange que les Saoudiens ont proposé aux Européens pour combler la perte du pétrole libyen.
Le nouveau relèvement des réserves obligatoires des banques en Chine pesait sur le marché pétrolier, selon Phil Flynn.
"Cela pourrait ralentir un peu la demande de pétrole", a expliqué l'analyste, alors que les autorités chinoises tente de dompter leur économie, en raison d'une inflation élevée.
rp
(AWP/18 avril 2011 15h40)