Le pétrole n'avance que peu à New York, malgré les bons chiffres de l'emploi US
Vers 13H25 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin gagnait 7 cents à 99,49 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les chiffres de l'emploi (américains) étaient spectaculaires, tout comme le taux du chômage, a relevé John Kilduff analyste chez Again Capital.
L'économie américaine a créé plus d'emplois que prévu en avril, à 288.000, contre 210.000 attendus, selon un rapport du département du Travail américain publié vendredi. De plus, le taux de chômage aux Etats-Unis a très nettement chuté en avril pour atteindre son plus faible niveau depuis septembre 2008, à 6,3%, contre 6,7% en mars. Le taux de participation à la population active a toutefois reculé.
Contre toute attente, la réaction du marché du pétrole était modérée.
Je pensais que de tels chiffres auraient davantage d'effet sur les prix du brut (...) car qui dit plus de travail, dit une hausse de l'inflation et une bonne nouvelle pour le prix des matières premières et du pétrole à long terme, sans compter les perspectives encourageantes de demande en essence, a souligné John Kilduff.Les Etats-Unis sont les premiers consommateurs de brut au monde.
D'autre part, la situation géopolitique tendue, en Ukraine, après le lancement vendredi d'une opération militaire de Kiev contre un bastion de la rébellion pro-russe et en Libye, à la suite de nouveaux heurts, ajoutait une prime de risque sur les prix de l'or noir. Cela faisait craindre en effet des perturbations d'approvisionnement en brut.
Mais la situation de l'offre aux Etats-Unis et dans la région du golfe du Mexique, plus précisément, est telle que cela limite pour l'instant toute hausse des prix, a expliqué M. Kilduff.
Alimentées par la hausse constante de l'extraction d'or noir dans le pays et la demande modeste en énergie, ces réserves ont atteint 399,4 millions de barils la semaine dernière dans le pays, soit leur plus haut niveau depuis que des données hebdomadaires ont commencé à être publiées en 1982 et depuis 1931 en données mensuelles.
Si les stocks de brut ont reculé à Cushing, le terminal pétrolier d'Oklahoma où sont entreposés les barils servant de référence au WTI, le niveau des réserves a en revanche explosé autour du golfe du Mexique, depuis la mise en route récente de plusieurs oléoducs reliant cette ville aux raffineries texanes.