Le pétrole recule, aversion au risque et moindre optimisme sur la demande
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 107,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 34 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 70 cents, à 96,64 dollars.
Les cours du brut pâtissaient "d'une montée de l'aversion au risque due principalement aux inquiétudes sur les marchés émergents", expliquaient les analystes de Ran Squawk, qui désignaient notamment la chute de la livre turque.
La livre turque continuait en effet de plonger vendredi pour enfoncer une nouvelle fois ses cours planchers historiques face au dollar et à l'euro, malgré une intervention urgente et massive la veille de la Banque centrale.
Les pays émergents étant le principal moteur de l'accroissement de la demande mondiale de brut, des inquiétudes sur leur santé économique pénalisent les cours du pétrole.
"Il y a un mouvement général de vente des actifs à risques", dont le pétrole, confirmait Abhishek Deshpande, analyste de Natixis.
Selon lui, la contraction de la production manufacturière chinoise en janvier, qui est venue confirmer le ralentissement de la deuxième économie mondiale, continuait de peser sur les cours du brut vendredi.
La production manufacturière en Chine s'est en effet contractée en janvier pour la première fois depuis six mois, selon un indicateur provisoire publié jeudi par la banque HSBC.
Cette statistique a "douché l'optimisme pour la demande pétrolière", qui prévalait en début de semaine, expliquait Fawad Razaqzada, analyste de Forex.com.
Cet optimisme avait été suscité par le relèvement mardi de la prévision de demande mondiale de pétrole en 2014 par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), à 92,5 millions de barils par jour, soit 1,3 mbj de plus qu'en 2013.
afp/cha
(AWP / 24.01.2014 18h13)