Le pétrole miné à New York par les craintes sur la demande
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars a cédé 68 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 96,64 dollars.
A la clôture Nymex, le cours du Brent prenait 0,36 dollar (+0,33%) à 107,94 dollars.
Les doutes sur les pays émergents pèsent sur le marché du pétrole, a relevé Tim Evans de Citi.
L'annonce jeudi d'une contraction de la production manufacturière en janvier pour la première fois depuis six mois en Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, a fortement ébranlé les investisseurs. Cet indicateur non seulement fait revoir à la baisse les anticipations de la demande (énergétique) en Chine mais semble avoir jeté un froid sur l'ensemble des marchés émergents, a noté Phil Flynn de Price Futures Group.
Le peso argentin a ainsi connu jeudi sa plus forte dévaluation en une journée (-11%) depuis 2002 et la livre turque a continué à plonger vendredi pour enfoncer une nouvelle fois ses cours planchers historiques face au dollar et à l'euro.
Et aux Etats-Unis, les indicateurs publiés jeudi n'étaient pas terribles, qu'il s'agisse des chiffres sur l'emploi ou sur l'immobilier, a rappelé Bart Melek de TD Securities.
Les marchés financiers américains subissent de plein fouet cette vague d'inquiétude, les principaux indices de Wall Street reculant par exemple de plus de 1%.
Malgré les sources de tensions géopolitiques se multipliant à travers le monde, entre les attentats en Egypte, les manifestations en Ukraine, l'échec du cessez-le-feu au Soudan du Sud et la stagnation des négociations sur la Syrie, le brut est surtout soumis à la vague de pessimisme déferlant sur l'ensemble des marchés, a souligné Matt Smith, de la note d'informations pétrolières Daily Distillation.