Le pétrole aidé à New york par l'espoir d'un regain de demande
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier a grappillé 27 cents pour s'établir à 97,65 dollars après avoir longtemps hésité sur la tendance à suivre à la suite de la publication du rapport mensuel sur le marché du travail américain.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 111,61 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 63 cents par rapport à la clôture de jeudi.
La situation de l'emploi aux Etats-Unis s'est en effet nettement améliorée en novembre, le taux de chômage reculant à 7%, son plus bas niveau en cinq ans.L'économie américaine a aussi créé 203.000 emplois de plus qu'elle n'en a détruits, battant les prévisions des analystes qui tablaient sur un taux de chômage en léger recul à 7,2% et 188.000 nouvelles embauches.
Ce sont des chiffres vraiment très solides, remarquait Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion. Cela reflète une économie plus forte, un marché de l'emploi plus fort, et devrait se traduire par une demande de brut plus importante grâce à une consommation d'essence, de gazole et de kérosène plus élevé, relevait-t-il.
Le rapport sur l'emploi confirme aussi la tendance positive observée sur d'autres indicateurs, comme l'annonce jeudi d'une croissance économique plus forte que prévu au troisième trimestre, à 3,6% en rythme annualisé.Pourtant les cours du brut ont oscillé, surtout en début de séance, entre hausse et recul car ces bons chiffres relancent aussi les spéculations sur la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).
Le marché se demande à nouveau si (l'institution) va décider d'un ralentissement de son programme de soutien à l'économie lors de sa prochaine réunion les 17 et 18 décembre, ou si elle va le faire plus tard, relevait Matt Smith de Schneider Electric.
Cela se traduira par la réduction de ses achats mensuels de 85 milliards de dollars en bons du Trésor et titres adossés à des créances hypothécaires, qui durent maintenant depuis 14 mois.
Cette injection massive de liquidités sur les marchés financiers a entre autres effets de favoriser les actifs jugés plus risqués comme le pétrole.