Le brut termine en légère hausse à New York dans un marché prudent
(reprise de la veille)
New York - Le cours du pétrole coté à New York a terminé en légère hausse lundi à l'issue d'une séance calme et dans un marché faisant preuve de prudence après l'annonce d'une croissance moins importante que prévu au Japon.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre a gagné 14 cents, à 106,11 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a terminé de son côté à 108,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 75 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Le marché pétrolier, à l'instar des autres marchés, "pâtit de la léthargie estivale", selon Michael Lynch de Strategic Energy and Economic Research. "En l'absence de données fondamentales liées au secteur de l'énergie, les cours sont restés près de l'équilibre."
"La possibilité que la croissance économique japonaise soit plus faible qu'anticipé a pesé sur les cours", a ajouté le spécialiste.
Le Produit intérieur brut de la troisième puissance économique mondiale a en effet ralenti entre avril et juin, à 0,6% en rythme trimestriel contre 0,9% de janvier à mars, faisant craindre un ralentissement de la demande de brut dans ce pays.
Les cours du pétrole ont également été affectés pendant une majeure partie de la séance par un regain de vigueur du dollar, qui rend les achats d'actifs libellés en devise américaine, tels que le pétrole, plus coûteux pour les investisseurs munis d'autres monnaies.
"Des perturbations de la production en mer du Nord" ont toutefois conduit les investisseurs à maintenir les prix en légère hausse, selon M. Lynch.
Des inquiétudes sur l'approvisionnement en Libye, important producteur de brut, ont aussi pu participer à la progression des cours "alors que le plus important terminal pétrolier du pays a de nouveau été fermé", a remarqué Matt Smith de Schneider Electric.
Les opérateurs ont également adopté une position de retrait à l'orée d'une semaine riche en indicateurs économiques américains, qui permettront peut-être aux opérateurs de se faire une idée plus précise sur le début du ralentissement des injections de liquidités de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Si la reprise de l'économie américaine continue de se consolider, la Fed pourrait réduire ses injections mensuelles de liquidités, à hauteur de 85 milliards de dollars, dès septembre.
Or certains craignent que la reprise de l'économie des Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, et donc sa consommation énergétique, pâtisse de cette diminution des mesures d'aide de la Fed.
afp/rp
(AWP / 13.08.2013 06h21)