Le brut quasi-inchangé en Asie après la chute de la veille (95,40 USD)
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août --premier jour de cotation à cette échéance-- était inchangé à 95,40 dollars US tandis que le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août également, gagnait 5 cents à 102,20 USD.
"Il n'existe aucun facteur de soutien pour les prix du brut en ce moment", a déclaré Victor Shum, analyste chez IHS Purvin and Gertz à Singapour. "Les contrats à terme sur le pétrole vont continuer d'être orientés à la baisse, de concert avec les marchés boursiers, après l'annonce de la Fed et les chiffres décevants sur la production manufacturière chinoise".
La veille, les cours du brut avaient plongé de près de 3 USD à New York et 4 USD à Londres, après l'avertissement du président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke d'une réduction potentielle de l'énorme soutien financier apporté par la Fed à l'économie américaine, en cas d'amélioration de la conjoncture.
Or, ces injections de liquidités dans le circuit financier, à hauteur de 85 milliards de dollars chaque mois, ont largement participé à l'embellie observée sur les marchés ces derniers mois, et à l'attractivité des actifs jugés risqués, comme les matières premières et le brut.
Enfin, la Chine, deuxième consommateur de brut au monde, a enregistré en juin sa plus forte contraction de la production manufacturière depuis neuf mois, selon un indice publié par la banque HSBC.
Jeudi, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet avait dégringolé de 2,84 dollars, à 95,40 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit le pire plongeon depuis le 7 novembre, au lendemain de la réélection du président américain Barack Obama, lorsque l'or noir avait glissé de 4,27 dollars sur fond d'incertitudes des marchés financiers.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août avait abandonné 3,97 dollars à 102,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), là aussi sa plus forte baisse depuis le 7 novembre, quand le baril avait chuté de 4,25 dollars.
rp
(AWP / 21.06.2013 06h25)