Le brut monte, dans un marché suspendu aux tensions au Moyen-Orient
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 110,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 97 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 66 cents à 87,41 dollars.
"Les cours du pétrole ont perdu environ 2 dollars mardi après des informations suggérant qu'une trêve se dessinait" entre Israël et les Palestiniens de Gaza, "mais il s'est avéré que la perspective d'un cessez-le-feu était prématurée, que les discussions sont encore en cours, et les prix du brut ont donc rebondi", soulignait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
Les violences dans la région sont susceptible de perturber l'offre de brut de la région.
Le président égyptien Mohamed Morsi, dont le pays est au coeur des négociations entre Israël et les groupes armés palestiniens, avait dit mardi espérer qu'une trêve arrive "bientôt", mais le Hamas avait tempéré les rumeurs sur l'imminence d'un cessez-le-feu en appelant à "continuer à riposter aux crimes israéliens".
Les frappes israéliennes contre les groupes armés de la bande de Gaza, qui se poursuivaient mercredi, ont tué 135 Palestiniens depuis leur déclenchement il y a une semaine, tandis que cinq Israéliens ont péri dans des tirs de roquettes lancées depuis le territoire palestinien.
L'annonce d'une explosion mercredi dans un bus dans le centre de Tel Aviv, ayant fait au moins dix blessés selon le service d'ambulance israélien, est venu accroître la nervosité des investisseurs, renforçant les craintes d'une escalade des violences.
Sur le front de la demande, des estimations de la fédération américaine API contribuaient également à tirer les cours du baril vers le haut.
L'API a ainsi fait état mardi soir d'une baisse inattendue de 1,9 million de barils des stocks de brut américains sur la semaine achevée le 16 novembre, ainsi que le forte chute, également inattendue, de 4,8 millions de barils des réserves d'essence, et le repli plus fort que prévu, de 4,4 millions de barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche de l'hiver.
Les investisseurs seront donc attentifs aux chiffres officiels publiés mercredi par le Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait annoncer au contraire une hausse de 800.000 barils des stocks de brut au cours de la semaine dernière, ainsi que d'une augmentation de 1 million de barils des stocks d'essence et d'un recul de 800.000 barils des réserves de distillés.
"Si le tableau dépeint par le rapport du DoE" sur la demande pétrolière des Etats-Unis, premier pays consommateur de brut, "recoupe les estimations publiées par l'API, les prix du baril devraient en profiter", le marché y voyant un signe encourageant sur la consommation américaine, et conforter leur ascension, observaient les experts de Commerzbank.
tt
(AWP / 21.11.2012 12h50)