En hausse dans un marché soutenu par les craintes sur l'offre
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 112,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,09 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 74 cents à 99,22 dollars.
Les inquiétudes sur l'offre mondiale de brut soutenaient le marché, et "la situation iranienne, alors que les tensions entre Téhéran et les Occidentaux menacent de s'aggraver davantage, est toujours une préoccupation majeure" pour les marchés pétroliers, observait Tom Pering, analyste du cabinet britannique Inenco.
Une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) destinée à éclaircir les zones d'ombre du programme nucléaire iranien s'est achevée mardi sans aucun signe de percée.
De leur côté, des parlementaires iraniens étudient toujours la possibilité d'une interruption immédiate des exportations de pétrole du pays à l'Europe. L'Union européenne (UE) avait décidé la semaine dernière un embargo sur le brut iranien, mais seulement de façon graduelle d'ici à juillet pour laisser le temps à ses membres de trouver des sources d'approvisionnements alternatives.
"Par ailleurs, la chute de la production au Soudan du sud, en raison de ses différends avec le Soudan, contribue aussi à tirer les prix du brut vers le haut", ajoutait M. Pering.
Le Soudan du sud a annoncé dimanche suspendre sa production de brut (350.000 barils par jour) car le pays soupçonne son voisin de prélever une partie du pétrole en transit en territoire soudanais.
Sur le front de la demande, "l'expansion de la production manufacturière en Chine constitue une bonne nouvelle, et ce en dépit d'un fléchissement des exportations du pays", poursuivait Tom Pering.
L'expansion de l'activité manufacturière en Chine, premier pays consommateur de brut, s'est poursuivie au mois de janvier, selon un indice PMI officiel publié mercredi.
Cependant les marchés surveillent toujours la situation en Grèce, où se poursuivent les négociations avec ses créanciers privés sur une réduction de la dette du pays.
De plus, avant une série d'indicateurs majeurs aux Etats-Unis (dont le très attendu rapport mensuel sur l'emploi vendredi), "les prix devraient rester soumis à une forte volatilité", tempérait ainsi Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Les opérateurs devraient tourner mercredi leur attention vers le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE).
"Un gonflement plus fort qu'attendu des stocks américains de brut constituerait une pression supplémentaire pour le WTI", déjà malmené la veille par une salve d'indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis, remarquait M. Kryuchenkov.
Selon les analystes de l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 3 millions de barils des réserves américaines de brut sur la semaine achevée le 27 janvier, ainsi que d'une progression de 200.000 barils des stocks d'essence et d'une baisse de 1,3 million de barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
jq
(AWP / 01.02.2012 13h01)