Marché hésitant, tiraillé entre la zone euro et les tensions sur l'offre
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 113,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 28 cents à 101,28 dollars.
"Vendredi, le regain de tensions autour de l'Iran avait largement contribué à atténuer l'effet de mauvais indicateurs sur l'emploi et les ventes de détail en zone euro (...) mais aujourd'hui, les regards se tournent à nouveau vers la situation en Europe avec la rencontre en Nicolas Sarkozy et Angela Merkel", commentaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
Le président français et la chancelière allemande se retrouvaient lundi à Berlin pour préparer le prochain conseil européen du 30 janvier, avec, au menu des discussions, les procédures destinées à durcir la discipline budgétaire au sein de l'Union monétaire et visant à rassurer les investisseurs.
Les marchés pétroliers profitaient cependant toujours de la montée des tensions au Moyen-Orient.
Les Etats-Unis ont prévenu dimanche qu'ils répondraient par la force si l'Iran cherchait à bloquer le détroit d'Ormuz, passage stratégique par lequel transite entre un tiers et 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) sont engagés dans un bras de fer avec l'Iran, qu'ils accusent de développer un programme nucléaire à visée militaire, et les Européens ont conclu un accord de principe pour un embargo sur le brut iranien en cas de non-coopération de Téhéran.
"Face à l'escalade permanente de la crise iranienne, les prix restent bien soutenus (...) et la grève générale qui vient de commencer au Nigeria apporte un nouvel appui aux cours du baril, car elle pourrait perturber les approvisionnements" du premier pays producteur africain, observaient les experts de Commerzbank.
Une grève générale était organisée lundi au Nigeria, avec des manifestations de masse contre la récente augmentation des prix du carburant dans le pays, et sur fond d'attentats antichrétiens revendiqués par un groupe islamiste. Selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE), le Nigeria produit quelque 2,10 millions de barils de brut par jour.
jq
(AWP / 09.01.2012 12h31)