Les cours se replient légèrement alors que débute la réunion de l'Opep
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 108,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 76 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 68 cents, à 99,46 dollars.
Alors qu'ils évoluaient auparavant sans grande direction dans un marché terne, les prix du baril sont montés en flèche mardi en fin d'échanges européens, propulsés par un flot de rumeurs, notaient des analystes.
Parmi ces rumeurs non-confirmées, voire démenties par la suite, certains opérateurs parlaient d'une fermeture du détroit d'Ormuz pour des exercices militaires par l'Iran, qui contrôle ce passage stratégique pour les navires transportant du pétrole.
Ces rumeurs ont même permis aux investisseurs de faire fi d'un renchérissement du dollar, évoluant à des plus hauts depuis janvier face à l'euro, un mouvement traditionnellement de nature à peser sur les prix du baril de brut, libellé en dollar, car il rend ainsi ces achats moins attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les investisseurs optaient également pour la prudence dans l'attente de la conclusion de la réunion des pays de l'Opep mercredi à Vienne, notait Tamas Varga, analyste du cabinet PVM.
Les 12 ministres de l'Opep, qui pompe 35% de l'or noir, devraient s'entendre pour reconduire leurs quotas, inchangés depuis trois ans, estiment les analystes.
"Il n'y a pas de pénurie ou d'excès dans l'offre (...) cet équilibre amènera probablement à ne pas changer le plafond de production actuel", a déclaré le ministre koweïtien Mohammed al-Bassiri mardi.
Les quotas sont fixés à 24,84 millions de barils par jour (mb/j) depuis janvier 2009, mais l'offre réelle des onze pays soumis aux quotas (l'Irak en est exclu) se situe bien au-delà de ce plafond de production. Elle s'élevait en novembre à 27,97 mb/j selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
La réunion se déroule sur fond de divergences entre les membres du cartel, les tensions géopolitiques croissantes autour de l'Iran et les inquiétudes sur la vigueur de l'économie mondiale.
Sur le plan de la demande, les investisseurs seront également attentifs à la diffusion par le département américain de l'Energie (DoE) des statistiques hebdomadaires des réserves de pétrole du pays.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE pourrait annoncer un recul de 2,1 millions de barils des stocks de brut lors de la semaine achevée le 9 décembre.
Les réserves d'essence devraient avoir pour leur part progressé de 1,5 million de barils et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) engrangé 700.000 barils.
jq
(AWP / 14.12.2011 13h01)