En hausse, le marché guette l'emploi américain et scrute la zone euro
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 109,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 47 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 39 cents, à 100,59 dollars.
"L'unique facteur de soutien au marché, ce sont les tensions géopolitique croissantes autour de la question nucléaire iranienne et des violences en Syrie", soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
L'Union européenne et le Sénat américain ont durci jeudi les sanctions, notamment financières, contre l'Iran, deuxième pays producteur au sein de l'Opep, soupçonné par les Occidentaux de chercher à développer l'arme atomique.
"Mais les cours du baril sont toujours freinés par les préoccupations sur la zone euro", que l'annonce d'une rencontre franco-allemande avant le sommet européen crucial du 9 décembre peinaient à dissiper, relevait M. Kryuchenkov.
"La grande crainte est que la crise des dettes souveraines européennes puisse continuer à affecter la croissance mondiale l'année prochaine", ce qui affecterait sévèrement la consommation énergétique "sauf si les marchés restent suffisamment approvisionnés en liquidités", poursuivait-il.
"Pour l'instant, les incertitudes restent trop fortes pour que s'apaise la forte volatilité des cours" du baril, relevait-il.
Les investisseurs tournaient par ailleurs leur attention vers les Etats-Unis, où doit être publié vendredi le très attendu rapport mensuel sur l'emploi et le chômage, considéré comme un baromètre de la santé économique du pays (premier consommateur de brut de la planète).
"Une hausse inattendue, pour la seconde semaine, des inscriptions hebdomadaires au chômage a été annoncée jeudi", jetant un coup de froid sur le marché "qui avait déjà accusé le coup mercredi après une forte hausse des stocks américains de brut et de produits distillés", de nature à raviver les doutes sur la robustesse de la demande, notait le cabinet viennois JBC Energy.
Par ailleurs, le marché devrait continuer de pâtir d'un gonflement de l'offre à court terme, estimaient les analystes de Commerzbank. La Compagnie nationale libyenne a ainsi indiqué cette semaine la production de brut en Libye avait déjà atteint 840'000 barils par jour, un redémarrage bien plus rapide que prévu.
cha
(AWP / 02.12.2011 13h01)