Le brut ouvre en hausse à New York, salue la baisse du chômage aux USA
Vers 14H20 GMT (15h20 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier gagnait 42 cents par rapport à la clôture de jeudi, à 100,62 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Le taux de chômage est tombé en novembre à 8,6%, son niveau le plus faible depuis mars 2009. La population active a fortement baissé en novembre mais le nombre de personnes sans emploi a chuté près de deux fois plus vite, en reculant de 594.000 par rapport à octobre.
C'est la plus forte baisse du nombre de chômeurs recensée depuis juillet 1983 aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut.
"Comme toujours, les chiffres officiels de l'emploi aux Etats-Unis secouent l'ensemble des marchés et font boule de neige", a résumé Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Les cours de l'or noir, qui évoluaient au-delà des 101 dollars avant la publication des chiffres mensuels de l'emploi, ont toutefois quelque peu reculé une fois les statistiques connues.
"Ce sont des chiffres forts mais il semble que le marché s'était préparé à un plus grand recul. On s'attendait à une baisse supérieure", a observé Bart Melek, stratège chez TD Securities.
L'autre grand élément orientant à la hausse les prix du brut restait les tensions entourant l'Iran.
L'Union européenne et le Sénat américain ont durci jeudi les sanctions, notamment financières, contre l'Iran, deuxième pays producteur au sein de l'Opep, soupçonné par les Occidentaux de chercher à développer l'arme atomique.
"Une prime de risque est ajoutée aux cours qui ne devraient pas normalement être si élevés", a noté le stratège, estimant à 15 dollars le décallage entre le cours actuel et le niveau auquel il faudrait s'attendre, compte tenu des fondamentaux du marché.
Le durcissement de ton adopté par les Occidentaux inquiète car "une intervention militaire n'est plus à exclure ce qui aurait une répercussion sur les exportations iraniennes et surtout le trafic dans le détroit d'Ormuz", par lequel transite 40% du pétrole mondial, a expliqué M. Melek.
fah
(AWP / 02.12.2011 15h51)