Asie: le brut mitigé malgré l'action concertée des banques centrales
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier s'appréciait de 22 cents, à 100,58 dollars sur le New York Mercantile Exchange, et le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance cédait 19 cents, à 110,33 USD sur l'Intercontinental Exchange de Londres.
"Le marché pétrolier est assez actif ce matin en raison d'une conjonction de nouvelles très positives" qui compensent la hausse surprise des stocks de brut aux Etats-Unis, notait Victor Shum, du cabinet de consultants Purvin and Gertz à Singapour.
L'annonce d'une action coordonnée des grandes banques centrales mondiales pour donner de l'oxygène au secteur financier de la zone euro "affecte positivement les marchés d'actions asiatiques qui influent à leur tour sur le marché pétrolier", a-t-il indiqué.
Les investisseurs ont également été rassérénés par le regain des embauches du secteur privé aux Etats-Unis en novembre, et la décision de la Chine d'abaisser les réserves obligatoires de ses banques pour leur permettre de prêter davantage et de stimuler l'activité économique du pays.
Les Bourses asiatiques ont ouvert en forte hausse jeudi, dans le sillage de Wall Street et des places européennes qui avaient clôturé dans l'euphorie mercredi soir, après l'annonce des grandes banques centrales.
La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque du Canada, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque nationale suisse ont notamment convenu de faciliter et étendre jusqu'en février 2013 les échange de devises (swap) entre elles.
Certaines ont également décidé de poursuivre leurs opérations de refinancement sur trois mois jusqu'à nouvel ordre.
La BCE va ainsi pouvoir fournir des yens, des francs suisses ou des dollars canadiens aux établissements financiers de la zone euro, en plus des dollars, qui manquent cruellement de ces devises.
Mais le répit pourrait être de courte durée et les analystes demeurent prudents quant à la capacité de la zone euro d'enrayer la contagion de la crise de la dette souveraine.
D'autre part, les signes d'essoufflement se multiplient en Chine, où la production manufacturière a reculé en novembre pour la première fois depuis mars 2009.
Mercredi, le baril de "light sweet crude" pour livraison en janvier avait terminé à 100,36 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en hausse de 57 cents par rapport à la veille.
A Londres en revanche, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord a cédé 30 cents à 110,52 dollars.
rp
(AWP / 01.12.2011 06h31)