Le brut grimpe, sur un marché toujours focalisé sur la Grèce
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 113,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, progressant de 1,96 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 77 cents à 95,03 dollars.
Le cours Brent s'est hissé vers 14H30 GMT jusqu'à 114,88 dollars, son plus haut niveau depuis début septembre, tandis qu'à New York, le WTI grimpait à un sommet depuis début août, à 95,66 dollars.
"Les prix ont bénéficié d'un élan vigoureux, généré par les développements positifs pour résoudre la crise grecque", avec notamment l'annonce de la démission du Premier ministre grec Georges Papandréou, observait Amrita Sen, analyste de Barclays Capital.
Les deux principaux partis politiques grecs se sont entendus dimanche soir pour former un gouvernement de coalition, tandis que le projet de référendum sur le plan européen anti-crise a été retiré, ce qui met un terme à la crise politique aiguë de la semaine précédente.
Même si ces annonces "étaient largement attendues, (...) cela devrait aider la Grèce à sécuriser le versement d'une prochaine tranche de l'aide financière internationale", dont le pays a absolument besoin pour échapper à la faillite, poursuivait Mme Sen.
"A court terme, le fait que la crise grecque connaisse un début d'apaisement devrait empêcher une forte dégringolade des cours du pétrole, étant donné que les nouvelles sur le front européen n'ont pas empiré par ailleurs", confirmaient les experts de Commerzbank.
Le marché était cependant marqué par une certaine volatilité, les investisseurs restant sur leurs gardes, toujours inquiets pour la stabilité de la zone euro, alors que l'Italie, qui voit les taux de rendement de ses obligations s'envoler à des niveaux historiques, focalise désormais leur attention.
"L'absence de progrès concret et la relative déception après le sommet du G20" en fin de semaine dernière dans le sud de la France, "devrait modérer toute euphorie des marchés autour de la Grèce et limiter la progression des prix" enregistrée lundi, soulignait Amrita Sen.
Les opérateurs devraient par ailleurs surveiller cette semaine les rapports mensuels des trois grandes agences énergétiques mondiales, l'Agence gouvernementale américaine d'information sur l'Energie (EIA) mardi, avant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mercredi et l'Agence internationale de l'Energie (AIE) -- bras énergétique des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) -- jeudi.
"Etant donné la morosité de l'environnement économique, de nouvelles révisions à la baisse des perspectives de la demande (énergétique mondiale) ne peuvent pas être exclues", avertissaient les analystes de Commerzbank, notant que la croissance de la Chine, deuxième pays consommateur de brut, s'était récemment affaiblie.
rp
(AWP / 07.11.2011 18h38)