Le brut ouvre en hausse à New York, mais reste focalisé sur l'Europe
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre avançait à 94,72 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en hausse de 46 cents par rapport à la clôture de vendredi.
"Il y a beaucoup d'inquiétude autour du dossier de la dette italienne, en plus de statistiques très faibles en Europe, avec le recul de 0,7% des ventes de détail en septembre" dans la zone euro, a résumé Bart Melek, stratège chez TD Securities.
Après avoir empoisonné les marchés la semaine dernière, la crise politique en Grèce semble en voie de résolution avec la conclusion d'un accord dimanche soir entre les deux principaux partis politiques pour former un gouvernement d'unité nationale chargé de mettre en oeuvre le plan européen anti-crise.
L'attention s'est cependant déplacée sur l'Italie, la troisième économie de la zone euro, qui voit les taux de ses obligations s'envoler à des niveaux historiques.
"Le manque de confiance envers la dette italienne pousse les taux à des niveaux record", a souligné Matt Smith de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
En outre, l'économie européenne ne parvient pas à rebondir, faisant craindre à nombre d'analystes que les 27 ne plongent en récession.
Un nouvel indicateur est venu renforcer ces inquiétudes lundi: les ventes de détail dans la zone euro ont reculé en septembre de 0,7% par rapport à août, mois où elles avaient progressé de 0,1%, selon Eurostat.
Comparé à septembre 2010, les ventes de détail dans la zone euro ont enregistré une baisse de 1,5%.
"Franchement, je ne m'attends pas à de bonnes nouvelles pour le marché pétrolier", a confié Bart Melek. "Il n'y a pas beaucoup d'indicateurs majeurs qui vont être publiés dans les prochains jours et globalement, le marché va réagir aux informations sur l'Italie et la Grèce".
"Le marché espère obtenir des indications sur la direction à prendre" avec la publication cette semaine des rapports mensuels des trois grandes agences énergétiques mondiales, l'Agence gouvernementale américaine d'information sur l'Energie (EIA) mardi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mercredi et l'Agence internationale de l'Energie (AIE) jeudi, a souligné de son côté Matt Smith.
rp
(AWP / 07.11.2011 15h36)