Le brut en hausse à New York, soutenu par les sommets de l'UE
Vers 13H25 GMT, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre gagnait 75 cents à 88,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
"La confiance s'est améliorée (sur les marchés), en dépit de l'absence d'éléments solides émanant du sommet de l'UE ce week-end, grâce à la perspective d'une solution définitive à la crise de la dette mercredi", ont noté les analystes de Commerzbank
Une résolution "est en cours", a ajouté Matt Smith de Summit Energy. Toutefois, les discussions au sein de l'Eurogroupe "laissent les marchés indécis et en situation délicate".
Réunis dimanche à Bruxelles, les dirigeants européens ont tracé les grandes lignes d'un plan de sortie de crise de la dette qui menace la zone euro, malgré des désaccords persistants sur les modalités d'un renforcement du Fonds de soutien de la zone euro (FESF).
Le président français Nicolas Sarkozy a toutefois averti qu'il faudrait "encore de longues heures de discussions" pour parvenir à une solution définitive mercredi, au cours d'un nouveau sommet européen qui se veut cette fois décisif.
"Cet optimisme n'est pas justifié et le risque de baisse des cours du pétrole reste élevé", a souligné Commerzbank.
Le moral des investisseurs était par ailleurs soutenu par la reprise de la demande énergétique en Chine, dont la croissance accuse un net ralentissement depuis plusieurs mois.
Selon un indice PMI préliminaire de la banque HSBC publié lundi, au plus haut depuis cinq mois, l'activité manufacturière chinoise est repartie à la hausse au mois d'octobre après trois mois de contraction successifs.
Citant un haut responsable chinois, Phil Flynn, de PFG Best Research, a fait valoir que Pékin avait "pris des mesures pour ralentir l'inflation".
"Ceci peut signifier soit que la demande en pétrole a nettement progressé, soit que les Chinois sont en train de puiser dans leurs réserves, qui vont devoir être remplies de nouveau", a-t-il noté.
Par ailleurs, les analystes soulignaient l'incertitude après le décès samedi du prince héritier Sultan ben Abdel d'Arabie saoudite, alors que le royaume est le premier producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Sa succession pourrait entraîner une certaine instabilité, ont mis en garde plusieurs observateurs.
tt
(AWP / 24.10.2011 15h55)