Rebond, dans un marché aidé par un affaiblissement du dollar
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, s'échangeait à 113,13 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,02 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Il a grimpé vers 09H30 GMT jusqu'à 113,46 dollars, son plus haut niveau depuis le 16 septembre.
De son côté, dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,27 dollar à 85,50 dollars.
Les cours du baril, qui évoluaient en baisse dans les échanges asiatiques, se sont vivement ressaisis dès le début des échanges européens, portés notamment par la bonne tenue, malgré l'abaissement de la note espagnol par l'agence de notation financière Standard and Poor's, de l'euro face au dollar.
La dépréciation du billet vert rend plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs détenant d'autres devises.
"La Slovaquie est devenue jeudi le dernier des 17 membres de la zone euro à approuver le renforcement du Fonds de secours (pour les pays de la zone en difficulté, ou FESF), c'est une annonce propre à rétablir la confiance sur les marchés et à soutenir les cours du brut", notaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
Par ailleurs, "les tensions géopolitiques continuent d'apporter une prime de risque (au marché) alors que s'accroissent les tensions entre l'Iran et l'Arabie saoudite", tous deux importants producteurs au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ajoutaient ces experts.
Les Etats-Unis ont annoncé mardi avoir déjoué un projet d'assassinat visant l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington, Abdel Al-Jubeir, un projet "conçu, organisé et dirigé par l'Iran", selon les autorités américaines.
Enfin, "les opérateurs ont bien pris note du tassement de l'inflation en Chine, à 6,1% (sur un an) en septembre contre 6,2% le mois précédent", ajoutait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
"Ce fléchissement devrait permettre d'ouvrir la voie à un assouplissement de la politique monétaire" du géant asiatique, deuxième pays consommateur de brut de la planète, "ce qui devrait en retour soutenir les prix du pétrole" en stimulant la demande du pays, précisait Mme Varga.
cette nouvelle était ainsi de nature à calmer quelque peu la nervosité du marché après l'annonce, la veille, d'une chute de 12% sur un an septembre des importations chinoises de brut.
Cependant, la prudence restait de mise, sur fond de morosité persistante vis-à-vis des perspectives économiques mondiales.
"L'indicateur sur la confiance des consommateurs américains en octobre", publié vendredi par l'université du Michigan, "devrait apporter une nouvelle lumière sur la santé de l'économie américaine. Pour peu qu'il soit moins bon qu'attendu, cela pourrait être un prétexte pour les investisseurs pour engranger des bénéfices avant le week-end", estimait Tamas Varga.
Une diminution spectaculaire des stocks hebdomadaires de produits pétroliers aux Etats-Unis avait dynamisé le marché jeudi: les stocks d'essence ont en effet reculé de 4,1 millions de barils sur la semaine achevée le 7 octobre, une baisse 40 fois plus important que ce que prévoyaient les analystes.
jq
(AWP / 14.10.2011 12h49)