Le brut reste en repli, après hausse inattendue des stocks de brut US
Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 110,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,38 dollar à 84,79 dollars.
Les cours du baril limitaient quelque peu leurs pertes après les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), diffusés un jour plus tard qu'habituellement en raison d'un jour férié lundi, et ce malgré une hausse surprise, de 1,3 million de barils des stocks de brut lors de la semaine achevée le 7 octobre.
"Une demande en berne" alimentée par "des problèmes de maintenance dans les raffineries", "a modifié l'équilibre sur le marché américain du brut après la spectaculaire chute" de 4,7 millions de barils sur la semaine précédente, notait Torbjorn Kjus, analyste de DnB Nor.
Cependant, "cette note négative était tempérée par une large baisse des stocks de produits pétroliers", qui a permis aux cours du baril de se reprendre quelque peu, ajoutait-il.
Les stocks d'essence ont ainsi chuté de 4,1 millions de barils, un recul bien supérieure aux prévisions des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires qui misaient sur une baisse de 100.000 barils.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), surveillés à l'approche de la saison hivernale, ont quant à eux enregistré un repli de 2,9 millions de barils, sept fois plus fort qu'attendu.
De plus, le marché dans son ensemble "restait pénalisé par le renchérissement du dollar et un mouvement de recul des places boursières, alors que l'appétit des opérateurs pour les actifs jugés risqués est toujours limité", observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Le raffermissement de la monnaie américaine rendait moins attractifs les achats de pétrole libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.
La prudence restait de mise face à la morosité des perspectives économiques: mercredi, l'agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) et l'Agence internationale de l'Energie (AIE) ont tous deux révisé en baisse leur prévision de consommation mondiale de pétrole pour 2011 et 2012, mettant en avant les vives incertitudes qui pèsent sur l'économie mondiale.
Les marchés pétroliers étaient par ailleurs affectés par des statistiques décevantes sur le commerce chinois.
Selon des statistiques officielles publiées jeudi, l'excédent commercial de la Chine s'est contracté à 14,51 milliards de dollars en septembre, pénalisé par une croissance ralentie des exportations - un signe de nature à attiser les craintes sur la solidité du deuxième pays consommateur de brut du monde.
Pékin a ainsi importé 12,2% moins de brut en septembre, par rapport au même mois l'an dernier, relevaient les économistes de Commerzbank.
fah
(AWP / 13.10.2011 18h58)