Le cours en baisse à New York, craintes sur la demande chinoise
New York - Les prix du pétrole se repliaient vendredi à l'ouverture du marché à New York, face aux craintes de voir la demande en énergie de la Chine reculer après la mise en place de nouvelles mesures pour lutter contre l'inflation.
Vers 14H10 GMT (15H10 HEC), sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février s'échangeait à 90,60 dollars, en repli de 80 cents par rapport à la veille.
Le marché réagissait négativement au nouveau relèvement du taux des réserves obligatoires des banques, une mesure destinée à lutter contre l'inflation.
Toute tentative de la Chine de maîtriser sa croissance fait craindre aux investisseurs une baisse de la demande en énergie du géant asiatique, deuxième consommateur mondial de pétrole.
Les cours du WTI échangé à New York et ceux du Brent échangé à Londres évoluaient à nouveau de façon divergente vendredi, avec un écart d'environ 8 dollars entre les deux contrats de référence.
Le Brent s'établissait à plus de 98 dollars, soutenu par "une demande solide à la fois en Europe et en Asie", a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
De leur côté, les analystes de Commerzbank ont rapporté que la production de pétrole de la Norvège, principal fournisseur de Brent, devrait chuter cette année de près de 6%.
A l'inverse, les réserves s'accumulaient au terminal de Cushing dans l'Oklahoma (sud des Etats-Unis), principal terminal pétrolier pour les livraisons de WTI, et la mise en service de nouveaux oléoducs dans les semaines à venir à destination de Cushing devrait ajouter une pression supplémentaire, a avancé Andy Lipow.
Le contrat de référence du Brent expirait vendredi à Londres, ajoutant une certaine volatilité aux échanges.
Les problèmes de l'oléoduc Trans Alaska, fermé depuis la détection d'une fuite samedi et remis provisoirement en service mardi, n'apportaient plus de soutien au marché pétrolier.
Il fonctionnait pourtant à la moitié de son débit et devait être fermé en vue de réparations au cours du week-end.
"Mais sur la côte ouest (des Etats-Unis), les stocks d'essence sont au plus haut depuis huit mois et ceux de produits distillés depuis trois ans, des réserves plus que suffisantes pour surmonter les interruptions" dans la production, a expliqué Andy Lipow.
ft
(AWP/14 janvier 2011 15h56)