Le pétrole trébuche, malgré une possible nouvelle offensive de l'Opep+
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet a lâché 2,08%, pour clôturer à 81,86 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain de même échéance a lui perdu 1,66%, à 77,91 dollars.
🛢️ Le chiffre principal de l'EIA aura été la diminution de 4,1 millions de barils des stocks de pétrole brut sur la semaine, alors que les analystes attendaient, en moyenne, une baisse plus limitée de 1,15 million de barils, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Mais, selon John Kilduff, d'Again Capital, les opérateurs ont ensuite "regardé plus en détail" le document et se sont aperçus que les stocks d'essence avaient, eux, gonflé de deux millions de barils, alors que le marché tablait sur une réduction de 1,5 million.
🇺🇸 Ce décalage est attribuable à la montée en régime des raffineries américaines, dont les capacités ont été utilisées à 94,3%, contre seulement 91,7%, une première depuis plus de neuf mois.
Compte tenu de cette accélération, "les stocks de brut n'ont pas beaucoup diminué", considère John Kilduff.
⛽️ L'augmentation des stocks d'essence, désormais supérieurs de 5,9% à leur niveau de l'an dernier à la même époque, mais aussi de produits distillés, parmi lesquels figure le gazole, accréditent l'idée d'une offre pléthorique.
Elle complique la tâche de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés de l'accord OPEP+, qui tiennent une réunion dimanche pour définir leurs niveaux de production des mois à venir.
Selon l'agence Reuters, le cartel pourrait prolonger en 2025 une partie des coupes sur lesquelles il s'est engagé l'an dernier, à hauteur de 3,66 millions de barils par jour, et qui devaient théoriquement arriver à échéance en fin d'année.
Parallèlement, l'OPEP+ maintiendrait, au deuxième semestre 2024, d'autres réductions, soit 2,2 millions de barils, annoncées initialement en novembre.
Le marché a, par ailleurs, relevé la révision à la baisse de l'estimation de croissance américaine pour le premier trimestre, désormais évaluée à 1,3% en rythme annualisé, contre 1,6% initialement.
Le chiffre confirme un ralentissement de l'activité économique et de la consommation aux États-Unis, ce qui augure mal de la demande.
(c) AFP