Le pétrole s'affaisse, inquiétudes sur la demande américaine
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars a cédé 0,84%, pour clôturer à 77,59 dollars.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en février, il a lui abandonné 0,70%, à 72,19 dollars.
Mais la tendance s'est inversée après la publication du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), qui a fait état d'un sursaut des réserves d'essence, en hausse de 10,9 millions de barils sur une semaine.
Les stocks de carburant automobile n'avaient plus été si élevés à cette période depuis cinq ans.
Par ailleurs, les volumes de produits raffinés livrés au marché américain, chiffre considéré comme indicateur de la demande intérieure, ont plongé de 11% durant la semaine achevée le 29 décembre.
"La baisse des stocks de brut (-5,5 millions de barils)", supérieure aux attentes (3 millions), "et l'accélération des raffineries (93,5% d'utilisation des capacités) a été plus que compensée par cette augmentation massive des produits raffinés", a commenté Matt Smith, de Kpler.
Outre l'essence, les réserves de produits distillés, catégorie qui comprend notamment le gazole, ont progressé de 10,1 millions de barils.
"Le fléchissement de la demande fait sens après le boom préalable à la période des fêtes", a nuancé Matt Smith. "Mais une hausse de cette ampleur pèse sur la psychologie du marché."
Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, a également relativisé la portée de ces données.
"L'EIA mesure la demande aux terminaux pétroliers et pas au niveau des stations-service", a-t-il précisé. "Du coup, si les chauffeurs routiers ont pris des congés, les stocks des stations ont baissé alors que ceux des terminaux augmentaient", faute de pouvoir écouler leur marchandise.
Pour lui, il s'agit ainsi d'une anomalie comptable et "la demande (américaine) devrait rebondir dans les semaines à venir".
(c) AFP