Le pétrole reste à la hausse, de nouvelles coupes évoquées à l'Opep+
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 1,73%, clôturant ainsi à 83,10 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) de même échéance a pris 1,89%, à 77,86 dollars.
Cette contraction viendrait s'ajouter à celles déjà opérées, qu'il s'agisse des 1,3 million de barils quotidiens déjà retirés par Arabie saoudite et Russie ou des 1,6 million retenus par neuf membres du cartel, dont les Saoudiens, depuis avril.
Mais l'affaire paraissait loin d'être conclue, à en croire d'autres informations, notamment celles de S&P Global Commodity Insights, selon lesquelles aucun accord n'avait encore été trouvé, un nouveau report de la réunion n'étant pas exclu.
La rencontre a déjà été repoussée de dimanche à jeudi, deux sources faisant état de "dissensions" auprès de l'AFP.
"On ne sait même pas si la réunion va bien avoir lieu demain (jeudi)", a insisté Stephen Schork, analyste de The Schork Group. "C'est du jamais-vu."
"Si la décision est encore renvoyée, il pourrait y avoir un revirement des prix à la baisse", a prévenu, dans une note, Susannah Streeter, analyste d'Hargeaves Lansdown.
"Si vous n'arrivez pas à convaincre tout le monde" de fermer encore un peu plus le robinet d'or noir, "la vraie question est de savoir si les Saoudiens seront prêts à sacrifier encore un peu plus de part de marché pour un trimestre ou deux" et prendre l'initiative de réduire unilatéralement leurs volumes, a relevé Stephen Schork.
🇷🇺 Outre l'incertitude autour de la réunion de l'OPEP+, les cours ont été encouragés, tout comme mardi, par des perturbations au terminal russe de Novorossiïsk.
Selon l'agence Reuters, les chargements n'avaient pas encore repris, mercredi, du fait de conditions météorologiques difficiles liées à une tempête qui a frappé la Crimée, des régions ukrainiennes occupées et le sud-ouest de la Russie.
🛢️ Obnubilé par l'OPEP+, le marché a choisi d'ignorer la publication de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), selon laquelle les stocks de brut aux États-Unis ont augmenté pour la sixième semaine consécutive, de 1,6 million de barils cette fois-ci.
"C'était un mauvais rapport, en particulier concernant la demande d'essence, qui a été le point saillant", a décrypté Stephen Schork. Les livraisons d'essence aux États-Unis sont ainsi tombées au plus bas depuis deux mois.
(c) AFP