Le pétrole piétine, à la recherche d'un nouvel élan
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre a clôturé quasiment à l'équilibre (-0,01%), à 90,64 dollars.
Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en octobre, a perdu 0,25%, à 87,29 dollars.
Pour l'analyste, les opérateurs se préoccupent de la demande en Chine dans les mois à venir, sur la foi des mauvais indicateurs publiés ces dernières semaines.
La question se pose d'autant plus, selon lui, "que la Chine a renforcé massivement ses stocks depuis un an", notamment en achetant bon marché du pétrole russe qui cherchait de nouveaux débouchés après qu'une bonne partie des pays les plus industrialisés ont choisi de s'en passer.
Forte de réserves importantes, la Chine devrait, par ailleurs, exporter des quantités importantes de gazole, ce qui permettrait de soulager ce marché, en mal d'alternatives au gazole russe, prisé des Américains et des Européens avant l'invasion de l'Ukraine, anticipe John Kilduff.
Lundi, le gazole pour livraison immédiate aux États-Unis dans la région du Golfe du Mexique a atteint son plus haut niveau depuis fin janvier.
John Kilduff estime que la période, à savoir l'arrivée de l'automne, est propice aux interrogations sur l'adéquation entre offre et demande à l'approche de la saison froide. Mais une fois le marché rassuré, "les prix pourraient retomber", annonce-t-il.
Pour autant, pour Edward Moya, d'Oanda, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l'accord OPEP+ a suffisamment réduit sa production pour "garantir que le marché du pétrole reste tendu jusq'en fin d'année."
"Le vrai défi pour l'Arabie saoudite et d'autres membres de l'OPEP+ n'est pas de gérer le marché jusqu'à la fin de l'année, (...) mais de déterminer quoi faire l'an prochain", préviennent les analystes d'Eurasia Group.
En 2024, avec la hausse de production attendue de pays non membres de l'OPEP, l'augmentation de l'offre pourrait "égaler, (...) voire dépasser" celle de la demande "si les difficultés de l'économie chinoise persistent", estime le cabinet spécialisé dans l'analyste géopolitique.
(c) AFP