Le prix du gaz naturel monte avec la grève en Australie, le pétrole recule
Vers 17h40, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, grimpait de plus de 6% à 36,75 euros le mégawattheure (MWh).
"Les gains ont été principalement provoqués par les grèves dans les installations de GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) australiennes qui sont maintenant entrées" en vigueur, commentent les analystes d'Energi Danmark.
"Les installations de Chevron représentent près de 7% de l'offre mondiale de GNL", expliquent les analystes de DNB.
Or, les acheteurs asiatiques en mal de gaz naturel liquéfié pourraient donc être poussés à surenchérir sur leurs homologues européens et se tourner vers les États-Unis pour compenser le manque de l'offre australienne, dopant la demande.
La guerre en Ukraine a entraîné une plus grande dépendance de l'Europe vis-à-vis du gaz naturel liquéfié, le Vieux continent s'efforçant de réduire ses achats de gaz russe.
Cette dépendance a entraîné une "plus grande volatilité des prix, le marché étant davantage exposé aux perturbations de la demande et de l'offre au niveau mondial", poursuivent les analystes de DNB.
En parallèle, "la maintenance des infrastructures norvégiennes se poursuit", diminuant également l'offre disponible sur le marché, poursuivent les analystes d'Energi Danmark.
Côté pétrole, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en novembre, perdait 0,31% à 90,37 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), pour livraison en octobre, glissait de 0,50% à 87,07 dollars.
Les prix du pétrole reprenaient leur souffle en raison de "prises de bénéfices après les gains récents", expliquent les analystes de DNB.
Les deux références mondiales de l'or noir se situent en effet à des niveaux très élevés, poussés par la prolongation des restrictions de production et d'exportation de l'Arabie saoudite et de la Russie jusqu'à la fin de l'année.
Elles ont en effet touché lundi de nouveaux plus hauts prix depuis novembre, à 91,45 dollars pour le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. et 88,15 dollars pour le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie..
Les coupes des deux poids lourds de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) ont "pratiquement garanti que le marché du pétrole restera tendu jusqu'à la fin de l'année, ce qui signifie que tout relâchement de la demande ne produira que des opportunités d'achat", et non une baisse accentuée des cours, affirme Edward Moya, d'Oanda.
Car les inquiétudes persistent toujours "du côté de la demande, en raison de la faiblesse de l'économie chinoise", tempère John Plassard, analyste de Mirabaud.
(c) AFP