Le pétrole en petite hausse, entre données chinoises et coupes saoudiennes
Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,37% à 76,57 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet, gagnait 0,42% à 72,04 dollars.
Les exportations de la Chine, où la reprise est fragile, ont plongé en mai, pour la première fois depuis février. Les importations sont aussi restées à la peine.
Ces données, moins bonnes que les anticipations des analystes, modéraient les cours après l'annonce dimanche par l'Arabie saoudite d'une nouvelle coupe sa production à compter de juillet, à l'issue d'une réunion à Vienne de l'OPEP+ (les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs dix alliés conduits par la Russie).
L'annonce saoudienne "a entraîné l'une des plus courtes remontées des prix de ces dernières années", fait remarquer M. Brennock. Les prix sont même retombés à des niveaux inférieurs de ceux précédant la réunion de l'OPEP+.
"Le pétrole reste sous pression après la réduction saoudienne", souligne cependant Craig Erlam, d'Oanda.
"Le marché pétrolier est sur le point de connaître une pénurie massive", met en garde Stephen Brennock, qui rappelle qu'avec les réductions supplémentaires opérées par l'Arabie saoudite, le déficit du marché devrait se creuser à plus de 3 millions de barils par jour en juillet.
De quoi créer un "resserrement substantiel du marché au deuxième semestre de l'année 2023", selon les analystes de DNB, ce qui pourrait alors pousser les prix à un niveau tel qu'ils pourraient "mettre en danger la demande mondiale" et "forcer le cartel à revenir sur certaines des réductions à la fin de l'été ou à l'automne".
Les investisseurs attendent également la publication de l'état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 2 juin.
La fédération des professionnels du secteur, l'American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient baissé d'environ 1,71 million de barils la semaine dernière, et que ceux d'essence avaient augmenté d'environ 2,42 millions de barils. Les données de l'API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l'EIA.
Les analystes tablent sur une hausse de 1,5 million de barils des réserves commerciales de brut, et d'un million de barils d'essence, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP