Le pétrole WTI, sous les 90 dollars le baril, lesté par la demande chinoise et les pourparlers avec l'Iran
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 3,10% à 95,10 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain pour livraison en septembre est retombé sous la barre des 90 dollars à 89,41 dollars lâchant 2,91%.
Selon le ministre Hossein Amir-Abdollahian, son pays devait faire part lundi soir de ses "propositions finales" sur le dossier nucléaire, après que, selon lui, les États-Unis ont accepté deux des exigences iraniennes.
"Si nos propositions sont acceptées, nous sommes prêts à conclure (les discussions) et annoncer l'accord lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères", a-t-il ajouté.
"Alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) est en train de ralentir ses hausses de production, l'Iran est une pièce centrale de l'offre", a expliqué à l'AFP Aditya Saraswat, analyste chez Rystad.
"Il reste beaucoup de cases à cocher avant qu'un accord soit signé", prévient-il, mais si toutes les parties s'accordaient, le pays pourrait augmenter sa production d'un million de barils par jour en quelques mois, inondant un marché où la demande faiblit.
En Chine, deux indicateurs ont prouvé lundi que la deuxième économie mondiale, qui engloutit une part importante de la production de brut de la planète, est mal en point.
En juillet, les ventes de détail et la production industrielle ont connu un ralentissement inattendu, en raison d'un rebond de Covid-19 et d'une crise dans l'immobilier qui ont lourdement pénalisé l'activité.
La Banque centrale chinoise a abaissé plusieurs de ses taux directeurs pour soutenir l'économie.
L'accès de faiblesse de l'économie chinoise "pèse sur le pétrole, et il y a peu de chances d'un rebond à court terme", résume Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, dans une note.
Il estime "assez clair que la demande chinoise peu vigoureuse explique le déclin des prix du pétrole depuis juin".
Après s'être envolés en début d'année alors que la demande reprenait avec la fin des confinements et le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les cours ont cédé plus de 20% en deux mois et demi.
(c) AFP