Les cours du pétrole chavirent, inquiétudes sur l'excédent d'or noir
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre a fini à 42,94 dollars à Londres, en baisse de 1,9% ou 81 cents par rapport à la clôture de mercredi. Il a touché un plus bas en séance à 41,38 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le même mois a lâché 3,3% ou 1,35 dollar à 39,92 dollars, après être tombé jusqu'à 38,72 dollars dans la journée.
L'entrée officielle des États-Unis en récession a été l'élément déclencheur d'une brusque chute des cours du brut, déjà dans le rouge en début de séance européenne.
Le PIB de la première économie mondiale a en effet accusé une baisse historique de 32,9% au deuxième trimestre, en rythme annualisé, sous l'effet de la pandémie de Covid-19, selon une estimation préliminaire du département du Commerce publiée jeudi.
Ce mauvais chiffre économique vient s'ajouter à celui du nombre record de morts du Covid-19 aux États-Unis, qui a franchi mercredi la barre des 150.000.
"Le nombre de morts aux États-Unis suscite l'inquiétude de tous les marchés, notamment ceux des matières premières", a estimé Bjørnar Tonhaugen, analyste de Rystad Energy.
Devant ces signaux alarmants pour la demande de brut, les investisseurs se préparent au retour sur le marché d'une importante quantité de pétrole à compter du 1er août par les pays producteurs de l'OPEP+, qui pourrait ne pas trouver preneur, remplir rapidement les capacités de stockage disponibles et faire glisser encore davantage les cours.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, dont la Russie, se sont mis d'accord mi-juillet pour alléger à partir du mois prochain les coupes historiques qu'ils réalisent dans leur production depuis le mois de mai.
Les cours du pétrole ont également baissé jeudi dans le sillage d'un tweet de Donald Trump qui a évoqué pour la première fois la possibilité d'un report de l'élection présidentielle de novembre, bien qu'il n'ait pas le pouvoir de décréter une telle mesure.
(c) AFP