Le pétrole se redresse alors que la production américaine se replie
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, a grappillé 4 cents pour finir à 35,33 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour la même échéance a gagné 1,78 dollar, ou 5,3%, pour terminer à 35,49 dollars. Il termine ainsi au-dessus du seuil des 35 dollars pour la première fois depuis mars.
Ce repli suggère que la production, qui s'est déjà nettement contractée après avoir atteint un niveau record mi mars, devrait encore baisser dans les semaines à venir.
Le nombre de puits de pétrole en cours de forage s'affiche désormais à 222 unités, contre 683 unités mi-mars.
C'est à ce moment que les Etas-Unis ont commencé à imposer des mesures visant à enrayer la propagation du Covid-19, faisant chuter la demande en énergie et par ricochet les cours du brut.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et certains partenaires, dont la Russie, se sont depuis engagés à réduire drastiquement leur production de brut.
Et la demande a commencé à se redresser avec la levée progressive des mesures de confinement: les stocks d'essence aux États-Unis ont baissé la semaine dernière.
Résultat: le baril de pétrole coté à New York, qui était brièvement tombé fin avril sous zéro dollar, a repris de la vigueur et enregistré en mai la plus forte progression de son histoire: 88%. Il reste toutefois en baisse de 42% par rapport au début de l'année.
Les investisseurs étaient aussi dans l'attente vendredi d'une intervention du président américain Donald Trump, qui avait promis la veille de s'exprimer sur la Chine à un moment où les tensions se multiplient entre les deux premières puissances économiques mondiales (Hong Kong, Covid-19, Ouïghours, Taïwan...).
S'il a finalement annoncé, peu après la clôture, plusieurs mesures comme la suppression des exemptions commerciales dont bénéficiait Hong Kong, il n'a pas remis en cause l'accord commercial partiel conclu par les deux parties mi-janvier.
(c) AFP