Le pétrole en nette baisse, pénalisé par la vigueur du dollar
Vers 14H20 GMT (16H20 HEC), à Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 2,00% à 63,75 dollars.
Le mouvement de baisse a débuté mercredi et s'est accentuée jeudi à l'ouverture des marchés américains, alors que le dollar s'est apprécié suite une réunion de la Réserve fédérale américaine.
Jerome Powell, président de la Fed, a annoncé mercredi une baisse du taux directeur de l'institution d'un quart de point, désormais dans une fourchette entre 2% et 2,25%, conformément aux attentes des analystes.
Cependant, selon M. Powell, cette baisse ne devrait pas augurer un long cycle de recul des taux. Ces déclarations ont dopé le billet vert, qui a atteint jeudi un plus haut en deux ans face à l'euro.
L'or noir étant libellé en dollars, une hausse du billet vert le rend plus onéreux pour les investisseurs utilisant d'autres devises.
De plus, le ton de la Fed suggère qu'elle ne prévoit pas d'autres mesures pour stimuler la croissance économique dans l'immédiat.
"Pourtant, le contexte général du marché de l'or noir (s'orienterait plutôt) vers une hausse des prix", a expliqué Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
En effet, le gouvernement américain a dévoilé mercredi un recul des stocks de pétrole brut aux États-Unis pour la septième semaine de suite.
Lors de la semaine achevée le 26 juillet, les réserves commerciales de brut ont baissé de 8,5 millions de barils pour s'établir à 436,5 millions de barils, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une diminution de 2,75 millions de barils.
Selon M. Fritsch, les stocks auraient dû "enregistrer une réduction beaucoup moins forte", compte tenu notamment d'une "montée subite de la production américaine de 900.000 barils par jour, suivant les pénuries des deux dernières semaines causées par l'ouragan" dans le golfe du Mexique.
"Il est très possible que les prochaines statistiques d'inventaires révèlent un mouvement inverse des stocks", a-t-il estimé.
(c) AwP